Démarrant par un superbe plan-séquence dans une taverne qui va finir en bagarre générale, voilà un péplum italien tout à fait réjouissant où la particularité est que cet Hercule, joué par Reg Park (qui a le physique de l'emploi), est presque spectateur de l'action qui se trame, à savoir aller en Atlantide pour sauver la Grèce.
D'ailleurs, il y a une réplique assez drôle où quelqu'un demande à Hercule ce qu'il fait de ses journées, car rappelons que c'est un demi-dieu ; il pêche, mais n'attrape rien. C'est dans cet état d'esprit que s'effectue le début de l'histoire, où les moyens sont là, et qui raconte en substance toujours plus qu'une simple histoire mythologique.
Une fois en Atlantide, Hercule se réveille enfin, façon de parler, car il doit aussi sauver son fils Hyllos, qui s'est épris de la fille de la méchante, tout en donnant du coup de poing à tout va. Et il va jusqu'à même ramener un bateau vers le rivage en le tirant avec une chaine par la seule force de ses biceps !
C'est vraiment très sympa, avec une réflexion pas si bête sur le danger atomique, avec une scène finale assez impressionnante où, pour suggérer l'explosion du volcan, on utilise à la place des extraits de documentaires d'Haroun Tazieff.
Le passage le plus connu du film est certainement le combat entre Hercule et Protée, qui est un monstre ressemblant à un poisson sur pattes, et pouvant aussi bien se métamorphoser en serpent qu'en aigle ou en lion ! Il faut savoir abstraction d'un certain kitsch dans ce combat, où le lion ressemble fort à une grosse peluche, et on sent tellement que le poisson sur pattes est un acteur costumé à la manière d'un Godzilla du pauvre !
Ceci mis à part, le plaisir est là, avec une excellente direction artistique, et puis après tout, qui peut résister à Hercule, même avec un petit short ?