Critique de Hercule & Sherlock par Bidon Tavu
Hypnotique de mauvaiseté, il est tout simplement impossible de zapper avant le générique de fin. Une œuvre métaphysique.
Par
le 2 oct. 2010
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Sur les quais de Marseille, Antoine Morand (un caïd) s’apprête à mettre la main sur une livraison de fasse de monnaie. Mais la police intervient à temps et le met derrière les barreaux. Depuis sa cellule, il organise sa riposte pour récupérer sa cargaison et demande à ses hommes de main de kidnapper deux chiens "renifleurs" (spécialisés dans la fausse monnaie).
La suite, on la devine aisément puisque l’on est face à une comédie familiale et principalement à destination des enfants. Les hommes de main sont deux crétins patentés qui s’insupportent mutuellement mais qui (oh surprise) finiront bons amis. Les deux clébards qu’ils craignent et qui les agacent finiront (oh surprise) par les attendrir au point de s’attacher à eux. La fliquette qui les traquent finira (oh surprise) par succomber aux charmes de l’un d’eux. Bref, le film enchaîne tous les poncifs du genre et peine durablement à nous tenir en haleine face à un film aussi simpliste et mauvais.
A la réalisation, on retrouve le français Jeannot Szwarc, qui oscille entre la France et les États-Unis, avec d’un côté, des comédies bien franchouillardes (La vengeance d'une blonde - 1994 & Les Soeurs Soleil - 1997) et de l’autre, des réalisations qui ne resteront pas dans les annales, entre la suite d’un chef d’œuvre (Les dents de la mer 2 - 1978) et un film d’action mettant en scène la cousine de Superman (Supergirl - 1984).
Hercule & Sherlock (1996) attise la curiosité de par son casting mettant en scène Christophe Lambert & Richard Anconina, avec dans des seconds rôles Michel Crémadès (Les Ripoux - 1984) & Louba Guertchikoff (Un Indien dans la ville - 1993). D’ailleurs, niveau interprétation, on ne sera pas déçu. Les deux acteurs principaux s’avèrent être de piètres acteurs face à deux cabots qui s’en sortent bien mieux (un bearded collie et un fox-terrier). A croire que le dresseur a mieux dirigé les clebs que ne l’a fait le réalisateur avec ses comédiens. En tout cas, il y a de quoi se poser la question, quand on voit comment sont dirigés les acteurs.
Le réalisateur en fait des caisses avec ses gags (parfois à répétition), les ¾ tombent à l’eau ou s’avèrent affligeants. Lambert antipathique et Anconina en débile de service font plus de peine qu’autre chose. Je veux bien admettre qu’eux aussi ont des impôts à payer mais de là à se fourvoyer dans ce genre de purge où pas une seule fois, on ne parviendra à se dérider, s’en est tout bonnement gênant.
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Créée
le 13 mai 2021
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