Le choc des cultures
A la fin du XIXe siècle, dans un quartier de New-York, un juif russe immigré, qui s'est intégré à la société occidentale au point de se faire renommer Jake pour faire plus américain, travaille comme...
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le 19 oct. 2024
A la fin du XIXe siècle, dans un quartier de New-York, un juif russe immigré, qui s'est intégré à la société occidentale au point de se faire renommer Jake pour faire plus américain, travaille comme couturier, l'argent économisé lui permettant de faire venir sur le continent sa femme et son fils qu'il n'a pas vus depuis trois ans. Seulement, son épouse a du mal à s'acclimater à cette nouvelle vie, en plus que son époux a une liaison avec une autre...
La découverte d'un nouveau jalon dans ce cinéma américain des années 1970 me ravit toujours autant, et ce d'autant plus qu'il est particulier. Il est réalisé par une femme, ce qui était encore très rare à cette époque, et parle de la communauté juive du XIXe siècle, avec des passages en yiddish. Autant dire que c'est peu engageant, et pourtant, c'est formidable.
il y a presque un aspect documentaire dans la démarche de Joan Micklin Silver, qui signait là son premier film, car elle-même était d'origine juive, et il y a un basculement du point de vue assez fort. Tout d'abord, celui de cet homme qui est intégré, et de l'autre, son épouse (grande Carole Kane), qui ne comprend pas vraiment cette société, pourquoi les femmes se découvrent les cheveux, qui sont libres en quelque sorte.... Quelque part, j'y vois une forme d'émancipation chez elle, qu'elle va payer au prix fort, mais si la fin peut être vue de façon négative, on peut y voir du positif dans le sens où le mot liberté sonne de manière très forte.
Même si c'est assez lent, il y a une très belle mise en scène, l'image est en noir et blanc, qui semble comme aimantée par ses personnages, car elle ne méprise personne, l'homme ou la femme. Il y a même quelques scènes amusantes, comme celle où l'épouse arrive en Amérique avec son fils, et que le contrôleur refuse de les faire entrer dans le pays sous prétexte qu'il n'a pas de justificatif de mariage ; c'est alors qu'elle va sortir le papier écrit en hébreu, qu'il ne sait pas lire et, dépité, les laisse finalement passer. En tout cas, voilà une réussite majeure d'une réalisatrice plutôt méconnue, où James Gray aurait pu en tirer le même genre d'histoire.
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le 19 oct. 2024
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