Good boy Bubby
Il est trop peu souvent de ces œuvres qui me transportent et dont je sors en ayant l'impression de nouveauté non aseptisée, Heureux comme Lazarro en fait partie. Ce conte cruel et poétique est...
Par
le 4 déc. 2019
17 j'aime
7
Il est trop peu souvent de ces œuvres qui me transportent et dont je sors en ayant l'impression de nouveauté non aseptisée, Heureux comme Lazarro en fait partie. Ce conte cruel et poétique est insolite et remarquable à bien des égards, il n'est pas sans rappeler dans une tout autre tonalité Bad Boy Bubby, le chef d'oeuvre de Rolf de Heer.
Soit un village hors du temps marqué du sceau de la féodalité, asservi par une marquise. Une cinquantaine de "bonnes âmes" paysannes exploitée et Lazarro, lui même avili et utilisé au sein de cette communauté. Et Lazarro jamais ne rechigne ou ne dit mot. Il est tout simplement la bonté même, un personnage d'une très belle candeur.
Simple d'esprit ou esprit supérieur pour échapper à cette triste condition ? Lazarro garde toujours un regard émerveillé un peu étonné - un œil rond qui fait fondre - et s’accommode de tout avec une réelle joie intérieure. De fait il échappe à sa misérable condition.
Une fois les agissements de la marquise démasqués et les villageois libérés, Lazarro disparaît. Il reviendra "d'entre les morts" des années plus tard à la découverte d'un monde moderne guère plus reluisant, mais lui n'a pas changé...
Et quand bien même je n'ai pas entendu la dimension mystique, ce film m'a donné du bonheur à travers des scènes parfois pénibles mais étrangement cocasses et qui apportent sourire, la dernière en étant le parfait exemple.
Sacré tour de force !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 4 déc. 2019
Critique lue 1.2K fois
17 j'aime
7 commentaires
D'autres avis sur Heureux comme Lazzaro
Il est trop peu souvent de ces œuvres qui me transportent et dont je sors en ayant l'impression de nouveauté non aseptisée, Heureux comme Lazarro en fait partie. Ce conte cruel et poétique est...
Par
le 4 déc. 2019
17 j'aime
7
A priori, il m'est difficile d'imaginer un film dont l'histoire, résumée à l'écrit, réussirait à m'enchanter plus que celle-ci. Que je commence donc par mettre des mots sur ce que j'ai vu :
Par
le 29 nov. 2018
12 j'aime
3
7 ans après Corpo Celeste, présenté à la Quinzaine des réalisateurs, et 4 ans après son Grand Prix pour le lumineux Les Merveilles, Alice Rohrwacher revient sur la Croisette cannoise avec Heureux...
Par
le 19 mai 2018
11 j'aime
2
Du même critique
Réveil aux alentours de 5 heures. Je presse deux oranges et fais un thé, allume mes enceintes et lance une play liste d’albums. Après un rapide coup-d’oeil sur Mediapart (dont je ne cautionne la...
Par
le 26 mars 2020
54 j'aime
37
Jaws fait partie de ces films, et ils sont rares, qui m'ont marqué à vie... Entendons-nous, je l'ai vu la première fois à 7 ans, en compagnie de mes deux grandes sœurs âgées de 7 et 10 années de...
Par
le 21 août 2022
42 j'aime
27
J'ai mis le temps avant de m'exprimer sur le décès de Jean-Pierre Bacri, peut-être un peu mon côté "bougon" ou plutôt qui ne veut rentrer dans le moule. Je m'y prends un peu tard avec un vrai...
Par
le 26 janv. 2021
32 j'aime
8