Et pourtant l'on pleure !
Il est facile de critiquer ce film, dont la manière de filmer est datée, notamment dans l'usage intempestif du zoom, et le coté caricatural de certains rôles.
Pourtant, j'ai marché à fond dans ce récit d'une amitié indéfectible entre un vieil homme et son vieux cheval destiné à terminer sa vie dans une corrida. Fernandel qui a pu surjouer dans certains films, n'en rajoute jamais, toujours en retenue, un ton en dessous, qui fait que l'on y croit totalement. Ce n'est pas forcément le cas de tous les autres rôles, mais ce n'est pas grave.
Ce road trip camarguais au ralenti et à pied est vraiment prenant, avec en prime une superbe chanson chantée par Brassens (qui chantait très peu de chansons non écrites par lui).
L'histoire est simple : Antonin, modeste employé, qui vit depuis 25 ans an avec son cheval Ulysse, doit sur ordre de son patron l'envoyer travailler à la Corrida, comme finissait bien souvent les vieux chevaux. Il va essayer tant bien que mal, après moult vicissitudes, de lui sauver sa fin de vie...
Un dernier mot : ce film a finalement un discours très moderne sur la sensibilité des animaux.
A voir donc en famille, l'histoire, mais qui en doutait ?, se termine bien.