Espace de l’ultime solitude où se mêlent larmes et semence. Entre apesanteur et gravité, l’horizon irradie, absorbant le désir et son tabou. Un clair-obscur dramatique où les personnages ont l'air de lutter contre les ténèbres qui les enserrent...Ce film recèle tant d'interprétations possibles: mélancolie avec l’idée d’une irréversible perte, l’innocence de l’adolescente qui se dérobe à trop de proximité, l’espoir d’un renouveau, avec la promesse d’un nouveau soleil ou alors la finitude, avec la question autour de la transgression d’un tabou ... Horizon fait référence à la dernière scène du film ... Dans ce film, il y a une vraie portée sur la notion de tabou - père et fille comme uniques homme et femme restants - et sur le devenir humain. Finitude de l'homme et de la matière (la raie de lumière horizontal ressemble à un symbole mathématique pour le néant) ou au-delà mystérieux ? Un trou noir porteur de tous les espoirs... Quant à la solitude, au silence et à l’obscurité, nous ne pouvons rien en dire, sinon que ce sont là effectivement les circonstances auxquelles s’attache chez la plupart des humains une angoisse infantile qui ne s’éteint jamais tout à fait.