Qui tend vers plus l'infinidiot

Broder un semblant de papier « constructif » sur High School Musical est une chose : la réitérer pour ses suites est autrement plus difficile. Car ce second volet, toujours étiqueté « téléfilm » sous le giron des Disney Channel Original Movies, s’apparente à une vilaine décalcomanie dont le stylo aurait allègrement bavé.

Si les premiers pas sur scène de Troy, Gabriella et consorts pouvaient s’attirer la sympathie du spectateur, dans une démarche bienveillante doublée d’une hilarité crispante, leurs grandes vacances vont être le théâtre d’une débauche d’immaturité, prévisibilité et puritanisme sidérante : investissant le Country Club de la famille Evans, ces derniers et tous leurs amis vont se frotter aux machinations enfantines d’une Sharpay psychopathe, source de frictions mettant à l’épreuve l’iconique couple… et la cohérence du show dans son entier.

Non pas que High School Musical était d’ordinaire un modèle d’écriture, mais tout de même : ne lésinant pas sur les effets « dramatiques » et les changements d’attitude/humeur d’un Troy lobotomisé à l’image du scénario, le téléfilm de Kenny Ortega se plonge à corps perdu dans une bêtise de tous les instants, au point d’étouffer tout potentiel second degré et donc perdre de vue son unique porte de sortie.

Pour l’illustrer : je ne me suis toujours pas remis du coup de la mayonnaise en trop dans le burger. Soit Chad est un piètre ami, celui-ci ne méritant pas son titre de « meilleur ami depuis la maternelle », soit Troy est le pantin d’une intrigue dont la fin justifie les moyens. Plus sérieusement, il y a un peu des deux… et encore plus sérieusement, il faut bien reconnaître qu’un tel afflux de ridicule confine au drolatique. Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, car le point de non-retour a été dépassé avec la manière.

Que dire de plus dès lors que cette notation est au mieux généreuse, au pire hasardeuse… à moins que ce ne soit l’inverse ? M’enfin, convenons que ce High School Musical 2 est d’un tel niveau d’absurdité commode qu’il n’en devient que plus incroyable. Sidérant vous dis-je.