"There can be only one."
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New York,1985.Russell Nash,un paisible antiquaire,décapite un type dans le parking souterrain du Madison Square Garden à l'issue d'un féroce combat à l'épée.La raison en est que Nash s'appelle en réalité Connor MacLeod et qu'il est un écossais banni de son clan en 1536 lorsque ses concitoyens se sont aperçus qu'il était immortel,la marque du diable pour ces gens aux moeurs rustres et brutales,pas si éloignées de celles du Big Apple des eighties.Les Immortels sont peu nombreux et condamnés à s'entretuer jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus qu'un,et l'issue est proche car MacLeod et le Kurgan,un colosse sanguinaire,seront bientôt les seuls à rester pour l'affrontement final.Les années 80 furent riches en films fantastiques extraordinaires mettant le feu aux écrans,et "Highlander" n'est pas le moindre.Réalisé par un cinéaste australien ayant explosé deux auparavant avec son excellent "Razorback",tourné dans son pays,il est symptomatique de la qualité apportée alors aux oeuvres du genre,qui ne se cantonnaient pas à l'aspect spectaculaire,comme c'est le cas aujourd'hui,et savaient raconter des histoires puissantes.Des pointures émargent à tous les niveaux de fabrication,des dispositions évidentes de shooteur de Mulcahy,qui gère au cordeau la variété de ses plans et le rythme interne de ses scènes comme la cadence du film,au scénario intelligent et bouleversant de Gregory Widen,dont le script mélange habilement les époques, avec des flashbacks éclairants qui n'ont rien de gadgets anecdotiques,et les genres,le thriller de folie s'imbriquant à merveille dans la geste médiévale et l'argument surnaturel.Sans oublier l'image estampillée 80's de Gerry Fisher dans les séquences new-yorkaises,avec ses ambiances nocturnes enveloppantes dans lesquelles ombres et lumières se livrent à un ballet fascinant traversé par les filtres de couleurs,notamment les teintes bleutées,qui donnent à l'ensemble une patine inimitable,le tout couplé à la photo lumineuse des Highlands d'Ecosse dans les flashbacks,qui met en valeur de superbes paysages de lacs,de pierres et de landes balayées par le vent.Et puis il y a la musique tonique de Michael Kamen qui soutient idéalement les images,surtout dans les parties urbaines et principalement quand elle est relayée par les morceaux pulsants de Queen.Le parfum de la légende imprègne tout le film,qui mêle Histoire et fiction,monde ancien et modernité,ultra-violence et grands sentiments,haine et amour,espoir et découragement,pulsions de mort et désir de vivre,bestialité et questionnements philosophiques.L'éternité,pourquoi faire?MacLeod traverse les siècles et crève de solitude,il ne peut pas avoir d'enfants et voit vieillir et mourir,un peu à la manière d'un Benjamin Button,les femmes de sa vie.Il évite donc de s'engager amoureusement mais il continue cependant à se battre,dans le but paradoxal de devenir mortel,afin de connaître une dernière histoire d'amour qui ne se terminera pas comme les autres,parce qu'au fond c'est la seule chose qui compte vraiment.Christophe Lambert,ce jeune acteur français révélé depuis peu par "Greystoke",donne tout dans ce rôle et ne sera plus jamais aussi bon.L'ex James Bond Sean Connery,en pleine résurrection cinématographique,est brillant en mentor de MacLeod qui fait son éducation avec classe et ironie.Clancy Brown,un des méga méchants de l'Histoire du cinéma,est terrifiant et déploie un charisme de dingue dans le personnage du Kurgan.
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Créée
le 19 mars 2021
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