Depuis la nuit des temps, nous vivons parmi vous silencieusement au travers des siècles... Immortels. Je suis Connor MacLeod du clan MacLeod, le Highlander ! Après la mort de mon ami Ramirez et de Heather, mon épouse bien-aimée, j'ai quitté la demeure des Highlands, en Écosse, et je me suis mis à parcourir le monde en quête d'une réponse. Je suis finalement arrivé au Japon jusqu'aux montagnes de Niri, dans la grotte du sorcier Nakano.
Plus engagé par contrat, le cinéaste australien Russell Mulcahy (Razorback, Resident Evil : Extinction) cède sa place de metteur en scène pour l'opus 3, Highlander III : The Sorcerer (Highlander III : The Magician, Highlander : The Final Dimension ou Highlander 3 : The Final Conflict) à un autre clippeur de renom, l'anglais Andy Morahan (Goal ! 3 : Taking on the World, Boogie Man), connu notamment pour ses nombreuses collaborations avec George Michael, Simply Red & les Guns N' Roses. Toujours agacé de la débâcle de son Highlander : Le Retour, Mulcahy revient à la franchise en 1995, revoyant sa copie en changeant le montage via d'anciens rushs, le tournage de nouvelles séquences et un nouveau mixage sonore pour offrir une nouvelle version un peu plus cohérente et plus maîtrisée, sa director's cut, Highlander II renegade version. Notre Star nationale Christophe Lambert (Greystoke, la légende de Tarzan, Chacun sa vie) quant à lui va de l'avant en récupérant les droits de la saga par l'intermédiaire de plusieurs boîtes de production franco-canadienne ; Transfilm, Fallingcloud & Lumière Pictures pour engager le projet de Highlander III au budget conséquent de 26 millions de dollars produit par Claude Léger. Fini les Highlanders extraterrestres exilés de la planète Zeist, le récit écrit par Paul Ohl nous emporte des montages de Niri à New York faisant suite directement huit ans plus tard au classique de 1986. Ce troisième chapitre peu scrupuleux des aventures du guerrier des Highlands écossaises, Connor MacLeod du clan MacLeod suit subtilement le même canevas que l'opus initial. Après avoir affronté le Kurgan & le Général Katana dans les deux précédents épisodes, l'ancien gérant de magasin d’antiquités Russell Nash fait face à un autre K, Kane un redoutable adversaire, un magicien immortel capable de créer des illusions et de se métamorphoser à volonté. Pour interpréter le maître de l'illusion, c'est l'acteur réalisateur mexicano-américain Mario Van Peebles (Exterminator 2, Armed) qui si colle, dans sa deuxième collaboration consécutive avec notre Totophe après Deux Doigts sur la gâchette de Deran Sarafian en 1994.
400 ans après avoir été piégé dans une grotte, Kane s'en libère et jure de tuer MacLeod.
Au casting quickening dans un double rôle Deborah Kara Unger (Crash, Vengeance), Mako (La Canonnière du Yang-Tsé, Mémoires d'une geisha), Gabriel Kakon, Raoul Trujillo (Le Nouveau Monde, Sang froid), Daniel Dõ, Jean-Pierre Pérusse, Martin Neufeld et Louis Bertignac.
Il ne peut en rester qu’un !
Immortel, Connor MacLeod a traversé les siècles. Il a vu mourir son ami Ramirez, sa femme bien-aimée, Heather, et beaucoup d'autres. Frappé de tant de malheurs, il a beaucoup voyagé, pour trouver la sagesse. Il pense l'avoir dénichée au Japon, du côté des monts de Niri et de la grotte du sorcier Nakano, un immortel à qui le lie désormais un profond sentiment d'amitié. Signe de maturité qui ne trompe pas, ce demi-dieu qui, par nature, ne peut pas avoir d'enfant, a adopté un bambin, le petit John. Depuis huit ans, il élève son fils dans une paix qu'il espère durable. Kane, un autre immortel, beaucoup moins assagi, se charge de réveiller en lui le guerrier qui ne sommeillait que d'un oeil. En compagnie d'Alex, qui lui rappelle étrangement Sarah, qu'il aima jadis durant la Révolution française, MacLeod se lance à la poursuite de Kane...
Et connard, c'est à toi que je parle !
Jolie lame !
Malgré un film culte qui se suffisait à lui-même en bouclant parfaitement son intrigue par son Prix, voici le premier retour aux sources de la franchise Highlander qui fait abstraction de Highlander, le retour. Bien que ce véritable remake respecte les codes imposés sur 94 minutes d'une ambiance à flashbacks proche de celle du premier, la mise en scène de Morahan est déplorable, un mauvais ticket de loterie acheté, le renvoyant directement à filmer des clips et autres publicités pour plusieurs décennies. Sans Sean Connery, le rôle du vieux mentor immortel de 5 minutes revient à Mako en sorcier Nakano, la belle Deborah en double rôle fait office de belles plantes mais il y a heureusement deux acteurs que j’adore ; Baadasssss Van Peebles, l'immortel Mongol du XIIe siècle face à un Cricri papa forgeron ! Pour la musique, c’est le compositeur J. Peter Robinson qui si colle, plus de Hits de Queen mais il y a cependant la formidable chanson Bonny Portmore interprétée par l’auteure & compositrice Loreena McKennitt. Pour la petite histoire, Morahan ayant réalisé plusieurs clips pour le groupe Guns N' Roses, souhaitait initialement que les Guns composent les chansons pour Highlander III, comme Queen pour le premier épisode. Malgré un accord, le chanteur Axl Rose refuse ensuite sans raison à l’arrivée de Van Peebles au projet. Pour finir il reste de bons effets spéciaux de morphings numériques de qualité pour l’époque et les effets quickening sont en images de synthèse alors qu’ils avaient été animés à la main avant, pas trop dégueu les effets suite à mon dernier visionnage. Voilà l’épisode le plus proche du film culte mais avec de grosses lacunes scénaristiques dans la logistique de voyage des personnages qui le donne en qualité artistique à égalité avec Highlander 2, il demeure le plus gros succès de la saga avec 37 millions de dollars de recette mondiale. Les deux épisodes suivants (Endgame & Le Gardien de l’immortalité) vont encore plus perdre en qualité et perdre définitivement les fans si en rester encore.
Au bout de 400 ans, la patience est une vertu.