"Quand bien même la condition de la femme en terre israélienne est de moins en moins ambiguë, il reste encore du chemin à parcourir avant de rééquilibrer le rapport de force, toujours dicté par la culture du patriarcat. Maya Dreifuss ne cache donc pas son envie d’en étudier les contours dans ce Highway 65, une route circulaire, qui ramène les personnages vers ce point de rupture qu’ils ont trop longtemps esquivé."
"Les jeux de pouvoir entre les hommes et les femmes tenaient déjà une place importante dans She is coming, son premier long-métrage. Cette fois-ci sans romance pour approfondir le sujet, Highway 65 se présente comme une denrée rare dans le paysage cinématographique israélien et tournée en hébreu. Véritable défi de production, ce film policier possède tous les éléments qui rendent hommage au cinéma de Chabrol, Hitchcock et Melville, si chère à la cinéaste. On se réjouit qu’un tel registre soit mis en avant par une militante aussi impliquée. Malheureusement, le fantasme ne dure que le temps de l’exposition. Le reste de l’intrigue manque d’éveiller cette fureur féminine, ou ce souffle sororal, qui justifieraient toutes ses lettres de noblesse au polar."
"Highway 65 manque tristement d’efficacité dans ce qu’il entreprend. D’une scène à l’autre, l’intensité ne génère aucune tension, rendant ainsi les enjeux du récit obsolètes. Maya Dreifuss mise sur une approche trop théorique sur la condition des femmes dans son pays et nous perd dans un faux-rythme. Elle échoue cependant à joindre les deux bouts lorsque vient le moment de rendre des comptes. La performance de la comédienne principale ne peut effacer toute cette frustration, mais il faut reconnaître que la problématique des femmes dans l’Israël actuel ne laisse personne indifférent."
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