An 01 après la catastrophe.
Il est toujours difficile de critiquer un coup de cœur intense. Il y a forcément une part de l'avis qui se barre de l'objectivité pour arriver dans la sphère du personnel et de la subjectivité la plus totale.
Ici néanmoins, le film s'impose comme une évidence malgré une forme qui risque d'en dérouter plus d'un. Himizu est encore une fois un succès manifeste de Sono Sion : tout en excès et à la fois étrangement pudique, le film tisse le portrait de deux adolescents japonais.
Ces deux ados sont les produits de leur pays, et de leur époque : l'une se raccroche à l'amour, l'autre à l'apathie, tout deux essayant désespérément de survivre.
A travers ces portraits, Sono Sion questionne l'adolescence en général, mais aussi les adultes (avec une échelle de compassion inversée par rapport à celle de la réussite sociale) et surtout son pays. La raisonnance que le réalisateur crée avec la catastrophe de Fukushima fonctionne parfaitement.
Loin d'être une simple ode écologiste ou anti-nucléaire, ce positionnement soulève la question des choix politiques et de leur impact envers le futur représenté par la jeunesse.
Il serait simple de surligner les thématiques diverses, les idées subtiles et intelligentes, ainsi que les outrancières (et intelligentes aussi en fait), mais le film parle pour lui : voyez le !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Deauville 2012