Dans les blancs couloirs de l'hôpital
Un film sur le milieu hospitalier que je n'avais pas franchement prévu de voir et dont la bande annonce ne m'avait pas marqué. Un film que j'aurais préféré voir chez moi plutôt qu'au cinéma.
On suit donc les déboires de Benjamin nouvel interne pour un stage de six mois dans un hôpital parisien dans le service que dirige son père. Son service comprend un autre interne,Abdel, médecin étranger passant son équivalence.
Ce stage va mettre Benjamin face à différentes situations et face aux responsabilités d'un médecin à savoir le décès d'un patient pendant sa garde sachant qu'il n'a pas fait tous les examens nécessaires au diagnostic de ce qu'avait le patient et aussi une réflexion sur l'acharnement thérapeutique.
Ce qui conduira à une (brève) remise en question de son souhait de carrière.
Mon principal reproche est que le film ne présente pas une réflexion ciblée de cet univers mais en présente une flopée et laisse le spectateurs se faire sa propre idée là-dessus.
Ce qui pourrait être intéressant si toutes les idées étaient suffisamment développées.
Personnellement, l'idée que j'ai retenu est celle de l'acharnement thérapeutique et du respect des droits du patient représentée par la mignonne petite vieille cancéreuse jusqu'à l'os avec sa prothèse de hanche qui souhaite ne plus être un poids pour sa famille (et aussi pour les médecins).
Ce passage aurait mérité de donner plus de relief à la famille qui est complètement effacée.
Les autres idées lancées (il y en a peut-être d'autres) sont:
-les coupes budgétaires dans les établissements publics
-les injustices sociales (tous les internes étrangers qu'on ne voit presque pas à part Abdel)
-les erreurs médicales et tout le service qui soutient celui qui a fait l'erreur (bizarrement j'y crois pas trop)
-les difficultés des internes à s'adapter à un service
En voulant montrer les différents aspects du travail hospitalier on fini par noyer le spectateur qui ne retiendra pas tout (à moins d'y repenser après ou en prenant des notes)
En ce qui concerne les acteurs, j'ai trouvé leur jeu assez monotone aucun ne m'a particulièrement marqué mention spéciale pour Jacques Gamblin qui était complètement effacé (je sais pas si c'était fait exprès).
Enfin la fin du film était tout simplement décevante, à commencer pour Benjamin qui met le bordel dans l'hôpital et fini sous une voiture (pour finalement se faire soigner dans cet hosto, perso j'irai pas là si j'étais toi) puis recommence un autre stage où tout le monde est gentil comme si de rien était.
Au final je trouve l’ambiance hospitalière bien dépeinte l'histoire aurait pu être instructive si ça ne partait pas dans tous les sens et la fin n'est pas crédible.
Un dernier petit regret , la relation patient-soignant n'est presque (merci Abdel) pas évoquée.