Premier (et meilleur ?) long métrage d'Alain Resnais, collaboration avec Marguerite Duras, "Hiroshima Mon Amour" est un classique absolu du cinéma "intellectuel". Duras dialoguiste tire la banalité vers le sublime, et Resnais, documentariste et poète, fait alterner les registres (entre documentaire, donc, et fiction) et entrelace les temporalités (rêve, réalité, oubli, mémoire...). Le spectateur se trouve alors littéralement saisi par l'enthousiasme émanant de la création artistique, qui est la véritable essence de ce film à nul autre pareil. [Critique écrite en 1983]