Histoires de fantômes chinois par Ludovic Stoecklin

Vingt cinq années après sa sortie, il faudrait être de mauvaise foi pour dire que le film a bien vieilli.
Très Kitch, que ce soit dans l'ambiance qui s'en dégage ou dans sa mise en scène, certaines scènes pourront paraitre ridicules au plus grand nombre.
Cependant je trouve que le film possède un immense charme, dans le traitement des sentiments des personnages ou dans la construction de cette relation atypique amenée avec pudeur et finesse qui contraste totalement avec la grossièreté des différents effets spéciaux.

Histoire de fantômes chinois s'attaque à différents genres, mêlant habilement le fantastique, comme le souligne le tire, la comédie, la romance et de manière un peu plus laborieuse l'horreur.
Mais ce qui est au centre du film, c'est avant tout cette histoire d'amour qui se dessine entre Nieh un fantôme qui contre sa volonté se soit de séduire des hommes dans le but de nourrir son maître une sorte d'arbre démoniaque et Ning Tsai-shen un jeune collecteur d'impôt timide et froussard.

Superbement interprété par un duo de comédiens très attachant, le regretté Leslie Cheung est aussi bon dans le registre de la comédie que les moments plus intenses.
Et que de dire de la performance de Joey Wong que je ne connaissais pas du tout avant ce film, pleine de charme, je l'ai trouvé très touchante dans ce rôle et toujours très juste, malgré des scènes assez rocambolesques.
Enfin mention spéciale pour notre troisième personnage principal, le fameux taoiste Yen Che-hsia, personnage très drôle qui apporte beaucoup de légèreté au film.

Bref, une très bonne surprise que je recommande si le Kitchissime à outrance ne vous rebute pas, pour ma part, je vais de ce pas regarder les suites.