si l'œuvre de Robert Harmon a acquis le statut d'œuvre culte, le film de Louis Morneau a des allures

On n'aurait jamais imaginé qu'une suite au célèbre Hitcher (1986) puisse voir le jour et pourtant, c'est ce que nous a réservé Louis Morneau (à qui on doit La nuit des chauve-souris - 1999 & Une virée en enfer 2 - 2008). Un réalisateur habitué aux Séries B de seconde zone, rien d'étonnant alors à ce que le film ait été exploité en DTV. Hitcher II : Retour en enfer (2003) réunit pour la seconde fois C. Thomas Howell (la victime dans le film d'origine), ce dernier a bien grandit mais il est toujours tourmenté par ce qu'il a vécut. Bien évidemment, il va une fois de plus tomber sur un auto-stoppeur des plus inquiétant, ce dernier va vouloir lui faire la peau coûte que coûte. En gros, les scénaristes ne se sont pas foulés, ils ont repris l'intrigue du film original, ils ont rajouté un troisième personnage (la petite amie de la victime) et nous revoilà parti pour un road-movie de 83 minutes, prévisible et au combien invraisemblable (la femme fait tout pour se mettre les flics à dos, si bien que ses faits et gestes paraissent ridicules et grotesques). Fort heureusement, Rutger Hauer n'a pas signé pour jouer dans ce film (de toute façon, il était bel et bien mort dans le film d'origine, mais sait-on jamais avec ces scénaristes). Quant à C. Thomas Howell, il tente de sauver les meubles, bien que sa prestation soit de courte durée, face à Kari Wuhrer & Jake Busey (ce dernier essaie tant bien que mal de succéder à Rutger Hauer, mais cela s'avère impossible). Sans surprise, on est face à une suite qui arrive trop tardivement (plus de 15 ans séparent les deux films), alors que l'œuvre de Robert Harmon a acquis le statut d'œuvre culte, le film de Louis Morneau a des allures de téléfilm.

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