Hentai Kamen : Forbidden Super Hero (2013) - HK 変態仮面 / 105 min.
Réalisateur : Yuichi Fukuda - 福田雄一
Acteurs principaux : Ryohei Suzuki - 鈴木亮平 ; Fumika Shimizu - 清水富美加
Mots-clefs : Japon ; Comédie ; WTF.
Le pitch :
Hentai Kamen n'est pas un super-héros comme les autres. Ses super-pouvoirs, il les acquiert en collectant des sous-vêtements féminins. Son costume? Des porte-jarretelles et une culotte en guise de masque...
Premières impressions :
Ah le Japon, pays entre tradition et modernité (un point !), pays des samouraïs (deux points), des employés de bureaux qui terminent à 23h (triple hit combo) et des supers héros pervers en string (recevez une statuette Laurent Delahousse). Adaptation du manga inédit en France « Ultimate!! H Kamen » de Ando Keishu, Hentai Kamen est une petite production complètement barrée et un poil cheap comme seuls savent les réaliser les japonais. Le film nous propose de suivre les combats de Hentai Kamen, un super héros pervers à mi-chemin entre un ado boutonneux et Onizuka de GTO, contre des méchants pervers qui veulent faire des trucs de méchants comme diriger le monde. A la fois drôle, un peu crétin et complètement cheap, je n’ai pas boudé mon plaisir en m’organisant une petite soirée pizza/mauvais film devant Hentai Kamen I & II.
Shonen oblige, on retrouve le schéma traditionnel de la quête émancipatrice, de la rébellion au monde et des premières amours avec des jeunes filles pures et innocentes. Le film ne se démarque du classique shonen que par la folie douce de son héros qui n’est pas sans rappeler le Deadpool américain pour son côté humoristique. N’ayant feuilleté que rapidement le matériau original, il m’est compliqué de parler avec certitudes des ressemblances et différences entre le manga et le film live, il semble néanmoins que ce dernier suive globalement la trame des premiers volumes de la version papier qui se résument globalement à enchaîner les combats contre des antagonistes tous plus idiots les uns que les autres jusqu’à la rencontre avec le boss final, le pervers ultime !
Côté réalisation, il faut reconnaître que ce premier Hentai Kamen ne vole pas très haut entre costumes cheap et effets spéciaux à la limite du nanard. Le jeu d’acteur n’est d’ailleurs pas tellement meilleur. L’acteur principal Ryohei Suzuki, était encore essentiellement un acteur de drama qui depuis migra vers le cinéma en apparaissant dans « The Lion Standing in the Wind » de Takashi Miike (2015), dans « Notre petite sœur » de Kore-Eda Hirokazu (2015) ou encore « Tokyo Tribe » de Sono Sion (2014). Quant à l’actrice principale, Fumika Shimizu, celle-ci reste cantonnée jusqu’ici à des films adaptés de romans ou de manga malgré une apparition dans « Ryuzo And The Seven Henchmen » de Kitano Takeshi (2015).
Bref, vous l’aurez compris, Hentai Kamen est une bonne grosse blague dans laquelle le scénario est un prétexte à voir le déhanché hilarant du héro principal et il n’y a pas besoin de beaucoup intellectualiser la chose pour comprendre que ce n’est pas le film à regarder lorsqu’une envie de long métrage Arte nous prends le corps. Pour résumer, appelez les copains et les copines, sortez les pizzas, les chips et la bière, et marrez-vous grassement !