C’est vraiment regrettable car il y avait réellement du potentiel...
Hold-up (2010) avait tous les ingrédients pour être un palpitant polar. Son histoire, inspirée de faits réels (qui remontent à avril 2004 lorsque la ville de Stavanger a été le théâtre du plus spectaculaire braquage qu’est connue la Norvège. Une dizaine de braqueurs ont dérobés 51 millions couronnes en plein centre-ville, au beau milieu des passants, tout en ayant pris soin de bloquer le commissariat le plus proche). Erik Skjoldbjaerg, réalisateur de Insomnia (1997) & Prozac Nation (2001) reconstitue avec une minutie très précise les évènements qui se sont déroulé, l’ennui, c’est que l’on s’attendait à un film de braquage conventionnel et en réalité, il n’en est rien, le film qui avoisine à peine les 90 minutes accuse une mise en scène à l’encéphalogramme plat, de quoi déstabiliser n’importe quel spectateur avide de ce genre de film, au risque de sombrer dans un sommeil profond. Malgré cela il faut bien admettre que Erik Skjoldbjaerg excelle dans la mise en scène, notamment lorsque les braqueurs tentent de pénétrer dans la banque Nokas et qu’ils se retrouvent face à la fameuse vitre (on évitera d’en dire d’avantage, histoire de préserver ce qui préfigure comme étant l’un des moments clés du film). Avec ce polar nordique, oubliez tout ce que vous aviez pu voir auparavant, notamment les habituelles productions US, car ici, c’est à l’extrême opposée de ce à quoi on avait été habitué. Bien qu’il y insuffle un réalisme palpable et spectaculaire, il faut bien admettre que le film s’avère rudement ennuyeux, faute de n’y trouver une quelconque énergie (il suffit de voir les membres de la police ou les braqueurs en action, on peine à en ressentir la moindre once de suspense), c’est vraiment regrettable car il y avait réellement du potentiel.
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