J'écris cette critique en janvier 2024, mais j'ai fait partie de la première vague de gens à avoir vu ce documentaire dans le "secret" de leur ordinateur. Plus de trois ans, c'est long, mais c'est très édifiant si on prête attention à ce qui concerne un sujet.
Hold-up est un documentaire tout ce qu'il y a de plus banal, techniquement parlant, c'est à dire qu'il est fait par un journaliste professionnel maîtrisant les techniques de narration et de montage propres à son métier.
Le film est désuet car, comme la plupart des sujets d'actualité, il repose sur des hypothèses que l'histoire se charge de valider ou d'invalider. Les seuls qui échappent à cette péremption sont ceux, peu communs, qui relèguent l'interprétation loin derrière les faits, ou ceux qui présentent une interprétation lucide et justifiée des faits. Ces derniers sont assez rares. Hold-up appartient clairement à la première catégorie, mais une deuxième partie qui aurait dû être un autre film est venue en gâcher la valeur. Documentaire très engagé, il sacrifie la lucidité au besoin impérieux d'exprimer des idées contestataires, dans un environnement où les médias, à l'exception d'une poignée, étouffaient toute idée contraire à la doxa produite par l'état macronien. Et ainsi la plupart des citoyens a admis aveuglément le discours "officiel". Hold-up était donc d'abord un coup de pied dans une fourmilière figée dans le béton idéologique.
Et un coup de pied dans un bloc de béton, ça n'est pas très efficace et ça peut faire mal. Comme c'est arrivé à Barnérias, qui a eu la maladresse de mêler ses interprétations personnelles, très mal argumentées -la seconde moitié du docu- à des faits et des enjeux assez bien exposés pour l'époque, dans la première moitié du documentaire. La férocité du Pouvoir qui craignait d'être contesté, allié à la servilité des médias et à la lâcheté d'une population française, qui a oublié les responsabilités que sous-tend le rôle du citoyen, ont déchu ce film. Sans compter la complicité des GAFAM (propriétaires des réseaux de diffusion comme Youtube) qui ont carrément empêché la diffusion du film de Barnérias. Au temps pour la liberté d'expression sacralisée par les médias !
Pourtant Hold-up n'est pas un mauvais documentaire. Par rapport à la moyenne de ce qui est produit, il est même plutôt bon (hélas !). Il faut une suggestion de masse de dénigrement comme celle que fait Sens Critique en tête de la présentation du film pour l'aborder avec une méfiance somme toute... très programmée. Il est d'autant plus grave d'orienter ainsi l'avis des spectateurs alors qu'on prétend le respecter en s'appelant "Sens Critique".
Alors que reste-t-il de Hold-up aujourd'hui ? Un exemple historique de révolte courageuse autant que désespérée dans un contexte d'effondrement social désespérant, celui des années Covid, imposées par le gouvernement Macron-Edouard Philippe, et dont la société française n'a toujours pas fait le bilan, laissant à un sauveur suprême le soin d'effacer définitivement la mémoire honteuse de notre pays par un "projet" national et radical qui rendra la France "great again".
P.S. : J'ai mis 8 étoiles, moyenne entre 10 en hommage au courage de Barnérias, et 6 pour le côté contestable car schizophrénique de son analyse argumentaire.
Nous sommes le 13 novembre 2024. Toujours pas de bilan général des années Covid ni de lumière au bout du tunnel, au contraire. Juste l'amère consolation de voir le fusible complice Attal payer un peu publiquement pour ses copains au sujet des conséquences économiques de la dictature sanitaire que la plupart des gens continuent à vouloir oublier, plus de deux ans après l'avoir massivement soutenue.
Pa r le plus grand des hasards, après avoir fait cet ajout, j'entends à la radio-propagande d'état France-Inter une des émissions les plus haïssables par le tri méprisant qu'elle fait de ses intervenants depuis toujours : Le Téléphone sonne, contrôlé par l'infâme kollabo fonctionnaire du Pouvoir, Fabienne Sintes. Sans surprise, ces pitoyables sbires de la désinformation publique de masse payés par les impôts indiscriminés de tous les citoyens pleurent d'avoir perdu le contrôle absolu de l'info au profit des "réseaux sociaux", terme fourre-tout dont l'évocation simpliste et totalitaire n'arrange qu'eux-mêmes. J'entends en direct le bruit de la vermine qui ronge de l'intérieur ce monde cyclothymique et auto-centré des médias de masse au service des puissants. On n'arrête pas l'Histoire, mesdames et messieurs les sinistres pantins