C'est l'histoire du hold-up d'une banque canadienne (toute la première partie du film lui est consacrée) et de ses péripéties contingentes pour vite rallier l'aéroport de Montréal. L'action du film est plutôt improbable, voire assez grossière et,
pour tout dire, la réalisation du hold-up n'est pas aussi ingénieuse que le prétendent les auteurs: sa réussite ne tient qu'à l'excessive naiveté des forces de police de la ville ( dont Marielle joue le chef). On peut voir ça comme un détail mais il traduit le manque de rigueur dans l'écriture de l'intrigue.
Le personnage de belmondo est pauvre et sa prestation de clown-braqueur n'est ni amusante ni convaincante. Il n'as pas en tout cas -pas plus que les seconds rôles d'ailleurs- inspiré le co-scénariste et dialoguiste Francis Veber. La comédie est, on s'en doute, construite pour et autour de Belmondo et on n'en voudrait guère aux auteurs de lui "servir la soupe" s'ils ne cantonnaient pas ses estimables partenaires (principalement son complice dans le film: Guy Marchand) à des rôles de faire-valoir. Exotique et animée, cette comédie policière est ainsi décevante en raison de personnages trop élémentaires, obligeant les acteurs à surjouer, et d'un Belmondo banal.