Renvoyé de l'armée après une longue carrière sous les drapeaux, un ancien colonel projette, avec l'aide de plusieurs autres personnes, également rejetés du même corps de métier, de faire un casse dans une banque située à Londres et ainsi empocher 100 000 £ chacun.
Même si on peut juger que sa durée est un peu excessive, près de deux heures, elle est nécessaire pour planter le décor et nous présenter ces huit personnages avec à leur tête Jack Hawkins. Un des membres de l'équipe est joué par Richard Attenborough. Cela donne un polar très efficace, dont l'influence est sans nul doute Du rififi chez les hommes, dans le sens où le casse est tourné sans aucune parole, et qu'on va surtout suivre la préparation méticuleuse de ce groupe, qui se fait passer pour une troupe de théâtre afin de ne pas éveiller les soupçons. Et ce jusqu'à la dernière partie où un tout petit détail va tout remettre en cause.
Les acteurs y sont excellents, on voit que ce sont des hommes d'âge mur, qui font aussi bien ce coup pour se venger en quelque sorte que pour briller une dernière fois, d'où la préparation quasi-méticuleuse. Pour l'anecdote, on aperçoit durant vingt secondes un jeune Oliver Reed, qui joue un danseur atrocement caricatural dans son homosexualité, qui vit au-dessus d'un des membres du gang.
Christopher Nolan a dû penser à ce film en pensant à The dark knight, ce qui prouve le talent d'un réalisateur comme Basil Dearden que j'affectionne de plus en plus. On voit non seulement le talent dans la mise en scène, mais aussi le travail sur la sublime photo noir et blanc, et même si les dernières secondes sont un peu moralisatrices, on a un très bon exemple du polar à l'anglaise de l'époque.