Kitch à mort c'est comme ça que l'on pourrait résumer ce Holy Flame of the Martial World. Alors oui l'imagerie est ultra kitch, mais le film est blindé d'idées plus folles les unes que les autres. La fameuse flamme tant convoitée par les différents clans est une pauvre épée en plastoque. Difficile de croire que cette arme est une épée redoutable, d'autant qu'elle lance des boules disco qui deviennent géantes lors des combats.
Dans les années 80 c'est à fond la couleur dans les prods de la shaw et ici on y va à fond. Les personnages sont vert, rouge, bleu, argenté et doré. On en prend plein les yeux, on voit même à un moment un cadavre revenu à la vie qui est habillé d'un costume vert moulant, et on ne sait par quel mystère cet homme parle anglais. Oui, oui anglais, pourquoi...? Il y a même un combat contre un homme et des calligraphies chinoises géantes, qui est plutôt bien fait d'ailleurs, mais les idées présentes dans ce film sont carrément dingues. Ça va à cent à l'heure, les personnages enchainent les uns derrière les autres avec des combats ultra rythmés. L'un des coups fatal est le rire spectral, c'est le coup utilisé par un maitre qui s'assoie et se met à rire à gorge déployée, ce qui détruit les organes internes des ses adversaires.
Le film a son lot d'aventures même si sa trame reste la même que tant d'autres Shaw, puisqu'il s'agit de régner sur le monde des arts martiaux. Le film n’oublie pas d’être drôle par petites touches distillées de ci de là. La musique est à l'image du film elle ressemble à celle d'un jeu vidéo des années 80 les sons sont très étranges. Et comme dans les autres films de cette époque tout a été fait en studio, enfin il y a un bien un seul et unique plan filmé en extérieur mais il est filmé de nuit autant dire qu'il n'y a rien quoi. Bref c'est un Shaw fort réjouissant, vraiment dingue mais extrêmement réjouissant et qui fourmille de mille idées à la seconde.