Nous sommes en 1983, l'année où Tsui Hark balance sur les écrans son hystérique Zu, Les Guerriers de la montagne magique. La question est de savoir qui a devancé l'autre ? Buddha's Palm datant de 1982, ceci explique peut-être cela... En tout cas, faisant fi de cette considération finalement vaine, je me lance dans la vision (c'est possible ça...?) de cet Holy Flame of Martial World en ayant positivement ouïe parler par quelques dérangés du bulbe a qui je n'ai personellement rien a envier...
Verdict donc : qu'elle fleure bon la belle époque glorieuse où la folie HKïde (!) faisait exploser les perspectives, où Tsui Hark se la jouait George Lucas, et faisait renaître les légendes de la Chine ancestrale. Spectacle décousu, rythme hallucinant, folie de tous les instants. Des bastons jouissives dans lesquelles les protagonistes s'envolent, se cognent dessus et se balancent des boules de feu et des rayons gamma double x avant de se faire exploser et retomber en squelette... logique relative à la physionomie humanus, l'homme décharné se nomme squelette...
En tout cas on ne s'ennuie pas une minute, je dirai même que l'on prend du plaisir à admirer cette surenchère de tous les instants, ce foisonnement exacerbé qui invite l'iris à quitter son orbite.
Côté casting, que du bon : un Max Mok dans le ton, un Philip Kwok en "sifu" usant de la technique du kung fu du rire de la mort qui tue, Elviiiiiiiiis déjà bien ampérisé, Jason Pai Paio figure incontournable du film de kung fu old school, et même le petit Aaron Kwok dans son tout premier rôle !
Vous mettez tout ce beau monde sous la caméra du réalisateur et chorégraphe de Secret Service of the Imperial Court et autres joyeusetés bien dérangées, et vous obtenez un excellent produit de consommation bien barré qui vous en met plein la vue, vous triture le ciboulot, vous retourne le chamboulis, et vous hallucine de par son foisonnement de personnages hauts en couleur et de mouvements lancinants et bruts de pomme. De la vraie exploitation pur jus comme en ne sait plus en faire "raaah c'te satanée nostalgie..."...