Revoilà Léo Carax de retour derrière la caméra 13 ans après son dernier film "Pola X". Présenté au festival de Cannes sans y recevoir de prix, Holy Motors" nous fait suivre un homme, monsieur Oscar, qui va endosser plusieurs costumes et vivre plusieurs vies.
Expérience assez bizarre que ce "Holy Motors". Leo Carax a le don d'à la fois me fasciner mais en même temps de m'ennuyer. S'ouvrant sur des spectateurs amorphes dans une salle de cinéma, puis sur la vision de Leo Carax se réveillant, ce dernier nous fait suivre ensuite les aventures de Mr Oscar divisé en plusieurs rendez vous.
Ça commence pourtant très bien, c'est assez ambigu avec peu de dialogues (comme l'ensemble du film) et on prend plaisir à suivre ce personnage à travers ces divers rendez vous, allant d'un clochard repoussant "enlevant" une mannequin à un père de famille qui vient chercher sa fille à une fête. Mais dès l'entracte dans l'église (excellent d'ailleurs), je me suis senti peu à peu distant du film et de la mise en scène très intimiste de Carax qui, malgré des bonnes idées et diverses références au cinéma, a fini par m'ennuyer.
Parce que oui, des bonnes idées, le film en contient plusieurs, que ce soit l'histoire en elle-même et les rendez vous successifs de son personnage, d'ailleurs incarné à merveille par Dennis Lavant qui change de rôles comme de chemises. Et Carax a la bonne idée de tenter de revisiter tous les genres à travers les différentes vie de son personnage.
Bref, un film truffé de bonnes idées avec une composition géniale de Dennis Lavant mais qui m'a peu à peu laissé distant, à mon plus grand regret.