Roi de la série B et auteur de dizaines de petits films souvent fauchés (dans des registres variés, souvent celui de l'épouvante-horreur mais aussi celui du western ou du polar, comme ici), William Castle signe un film noir qui vaut essentiellement par son twist final, inattendu et percutant. J'allais ajouter "original", mais c'est nettement moins vrai si l'on se souvient que "Homicidal" sort en 1961, peu de temps après un grand classique auquel Castle emprunte quelques idées. De même, la nature du twist rappellera aux cinéphiles d'autres fins assez similaires dans l'histoire du cinéma, issues cette fois de films postérieurs à "Homicidal", qui aura donc inspiré nombre de réalisateurs tels que Mankiewicz ou Neil Jordan.
Hormis cette chute mémorable, il faut reconnaître que "Homicidal" constitue un thriller assez médiocre. Si la construction narrative ne manque ni de charme ni d'audace, le film de William Castle souffre de deux défauts majeurs : un rythme très mollasson, et des personnages peu attachants - incarnés par des comédiens de second rang.
Résultat : en dépit de sa durée brève, on frôle l'ennui à plusieurs reprises.
Passons sur les 2 ou 3 inserts venant briser le quatrième mur, et sur quelques incohérences du scénario, et reconnaissons que "Homicidal" reste dans les mémoires à l'issue du visionnage, grâce à cette incroyable avant-dernière séquence...