Honoré s'offre ici un film très court et vraiment pertinent et percutant sur la relation amoureuse, sur ce que l'on se dit, et que l'on va forcément regretter, sur les envies, sur le sexe, sur cette pulsion sexuelle qui nous anime tous, malgré le fait qu'on aime. Ici le fait que le couple soit homosexuel n'enlève rien au côté universel du film.
Parce que tout ça est très vrai. Alors certes il y a un côté qui correspond assez à l'archétype de l'homosexuel qui cherche le sexe pour le sexe et ceci peu importe avec qui et où tout le monde est toujours plus ou moins consentant du moment qu'il y trouve son plaisir (un côté Sodome et Gomorrhe) , mais les étapes de la relation sont les mêmes chez "tout le monde".
Ce moment où on part en se fâchant et où l'on va être tenté (et choisi ou non de céder à cette tentation) d'aller voir ailleurs, tout en regrettant l'ancien amour.
Je pense que n'importe qui peut se retrouver là-dedans.
Et puis comme c'est Honoré il n'y a pas vraiment d'intrigue, c'est surtout des gens qui vivent et j'adore voir des gens qui vivent, des gens qui sourient, des gens qui sont tristes, mais qui font des choses du quotidiens, faire les courses, danser avec un balais frotté contre les bourses (sans être ridicule).
Finalement il y a cette fin terrible qui arrive comme un couperet. Mais qui finit de sceller le film dans la réalité et non pas dans un fantasme de réalisateur qui aimerait faire plaisir à son public.