Destins croisés, rencontres inattendues et hasardeuses, entrée en matière déroutante: nul doute que nous ne soyons chez Lelouch et au coeur d'une mise en scène tortueuse qui fait habituellement, ou souvent, son charme. Pas ici. Car on a rarement ressenti le procédé et l'affectation du style Lelouch.
Phénomènes attractifs (ou commerciaux?) du Tout-Paris, quelques personnalités en vogue viennent s'intégrer à la famille lelouchienne. Pour un résultat finalement dérisoire.
Bernard Tapie, personnage central du film, fait quasiment du Tapie, Luchini fait du Luchini, Ophélie Winter...fait du cinéma. Tout ça pour ça, ai-je envie de dire. Car l'histoire de Lelouch s'enlise dans de stériles bavardages sur le sens de la vie, le couple, la mort. Articulé autour de la forte personnalité de Benoît Blanc-Bernard Tapie, affairiste fortuné et blasé, séducteur patenté, le récit exprime confusément une philosophie imagée et généraliste sur l'existence du commun. Le propos est peu convaincant sur la forme, pas vraiment transcendant sur le fond.
Finalement, en dépit de quelques scènes charmantes ou insolites bien à la manière du cinéaste, on est confronté à un film qui manque trop visiblement de sincérité et de spontanéité.