Au vu de la note moyenne de SC et du mauvais résultat au box office, je suis allée voir Horizon: An American Saga - Chapter 1 sans attente particulière. Du coup la surprise a été totale et elle a été excellente !
Ce western m’a captivée. Il comporte tous les ingrédients que j’aime : une histoire bien écrite et complexe avec de nombreuses ramifications ; des personnages consistants et variés par leur âge, leur caractère et leur milieu social ; des personnages féminins intéressants ; des indiens qui n’ont pas dans ce volet encore toute la place que l’on pourrait souhaiter mais on sent qu’ils vont être développés par la suite – j’espère ne pas me tromper ! – des paysages grandioses et magnifiés par des plans larges ; des séquences d’action qui alternent avec des séquences du quotidien, voire intimistes ; une musique qui est là sans être envahissante et qui se résume à certains moments à de simples bruits de percussions.
Le titre Horizon qui désigne ici une ville de l’Ouest fantasmée, évoque dans notre imaginaire de vastes horizons. Pourtant le film s’ouvre par une longue séquence où les personnages se trouvent au contraire enfermés. Des pionniers attaqués par des indiens se terrent dans une maison et se défendent autant qu’ils le peuvent tandis qu’une femme et sa fille se trouvent coincées dans le souterrain de la maison alors qu’elles tentent de fuir. Le premier ressenti est donc celui de l’oppression bien plus que des vastes horizons.
Si les Apaches sont mis en scène dès le départ dans une séquence très brutale et réaliste de l’attaque d’un groupe de pionniers, la suite insiste sur le fait qu’ils ne sont qu’une poignée à avoir mené cette attaque et qu’ils ne sont pas approuvés par l’ensemble des Apaches. Cette séquence est par ailleurs contrebalancée à la fin par l’attaque d’un village paisible d’indiens durant laquelle des femmes et des enfants sont tués sans pitié et sans raison. Quant aux scalps, ils sont le fait des colons et non des indiens, conformément à la réalité historique. On ne pouvait pas en attendre moins de la part de Costner, sensible à la cause des amérindiens et qui a participé, en particulier, à cette excellente série : 500 nations : Histoire des Indiens d'Amérique du Nord. Par ailleurs, des amérindiens ont participé comme consultants à l’élaboration de ce western.
Ce premier volet met en place les divers personnages et tissent les destins qui seront approfondis dans les volets à venir. Malgré quelques faiblesses comme des transitions mal amenées, Costner a réussi à me mettre en appétit et à me faire attendre la suite avec impatience ! En espérant que les mauvais résultats ne gèlent pas trop la suite...