La fabrique à rêve.

Avant d'entrer en salle mes attentes étaient assez démesurées, un projet aussi titanesque, que Kevin Costner tente de réaliser depuis tant d'années, d'un genre que j'apprécie fortement : naturellement ça donne envie ! Et, spoiler alert ^^, l'attente valait le coup !

Kevin Costner construit un récit multipliant les points de vue, les destins, les drames et les joies via une farandole de personnages bigarrés qui ne cessent d'interagir entre eux créant des scènes tantôt hilarante, tantôt émouvante ou tantôt captivante. Ce vibrant hommage à John Ford et ses récits d'une Amérique revoulue n'emprunte pas seulement aux codes du western des années 40-50 avec cette basique confrontation entre indiens contre cowboys, qui déteint sur l'ensemble des histoires, mais va aussi puiser ses sources dans l'anti-western avec une vision plus nuancée du rapport entre les cowboy qui s'exclame " yeah, cowboy and guns " et l'indien qui retorque " hugh calumet de la paix ". Le tout plongé dans un contexte historique où l'acteur réalisateur s'est acharné à rendre le plus crédible possible les moindres détails pour rendre plausible et cohérent son récit, ici rien n'est pas épargné : costumes, chevaux, bâtiments, sables... on s'y croirait ; ce qui n'est pas sans ravir le passionné de far west que je suis !

Kevin Costner s'amuse et se réapproprie les codes du western pour rendre hommage à ce genre passé de mode. Tout cet amour transparaît dans une mise en scène généreuse, bien que peu inspirée par moments je le concède, qui nous propose du grand spectacle dans cet american dream qui n'a de dream que le nom.

Le film joue constamment sur la question de la moralité, les personnages sont continuellement en proie à des questionnements sur ce qui est juste ou non de faire : à partir de quel moment peut-on justifier qu'une vengeance est légitime ou non ? Faut-il sacrifier un peu de soi pour rendre plus aux autres ? Suis-je un justicier ou un opportuniste ? Ces questions hantent les protagonistes et nous avec. Cette thématique de la moralité n'est pas sans évoquer tout une traditiohahahahahahahaha en vrai j'ai dormi pendant plus de la moitié mais du peu que j'en ai vu c'est pas dingue.