Voici une critique assez particulière. En effet, il s'agit du tout premier film que j'ai critiqué et à l'époque, je n'avais pas de style bien défini. En effet, c'est le film qui a provoqué le déclic. Je me suis dis ce que je suis en train de regarder. Es-ce que j'ai vu un bon ou un mauvais film ? Du coup j'avais écrit tout ce qui me passait par la tête. Mais même si je suis toujours satisfait de ce que j'ai mis, un an plus tard, il est clair que la façon que j'ai vu le film n'a plus grand chose à voir.



Tout premier film que j'ai critiqué



Il s'agissait de ma toute première critique et du tout premier film de genre que j'avais critiqué. De plus, il s'agissait du tout premier film d'Alexandre Aja que j'ai vu (je n'ai pas vu le remake de la Colline a des Yeux ou ... Piranha 3D ) et le premier film avec Daniel Radcliff dans un 1er rôle post-Harry Potter (je n'ai pas vu la Dame en Noir sorti plus tôt, Et (beaucoup) plus si affinités). J'avais à l'époque un sentiment assez partagé. D'une part parce que j'avais du mal avec les films de genres dans la mesure où il faut vraiment entrer dans l'univers du cinéaste pour le comprendre. Ce film n'avait hélas pas su faire correctement. J'avais à l'époque fait 2 interprétations différentes du métrage et je vais les reprendre telles quelles.



1 Critique 2 logiques.



Prenons le film de manière logique. Il est bien réalisé globalement, il y a pas mal de scènes vraiment bien faites et immersifs, mais sa faiblesse c'est son scénario incohérent; on a du mal à entrer dans l'univers et il y a pas mal de scènes incroyablement n'importe quoi


Pourquoi les cornes lui poussent sur la tête juste parce qu'il a pissé sur des images pieuses ? Pourquoi certains sont affectés par son pouvoir et pas les autres ? Pourquoi avec tous les pouvoirs qu'il a il se laisse battre par le méchant du film ? Pourquoi il meurt en tant que démon à la fin ? Pourquoi le méchant est protégé par la croix de sa petite amie ?


Et c'est pourquoi ces désagréments illogiques qui font que si on se place dans un contexte réaliste, le film est une bouse incohérente.


Prenons maintenant le film dans son univers irréaliste et dénué de rationnel. La réalisation est bien faite aussi comme précédemment et c'est là que le scénario prend tout son sens. L'univers est donc globalement bien respecté et on peut concevoir l'état d'esprit de tous les personnages.


Les cornes lui poussent sur la tête parce qu'il a perdu tout espoir en la foi, les gens extériorisent leur coté les plus sombres, le faite que la croix, héritée d'une personne pieuse lui "rend son humanité".


Si on mixe les 2 points de vue, on a un sentiment mitigé de manière subjectif. MAIS OBJECTIVEMENT, il s'agit d'un assez bon film de genre malgré le fait qu'il y a trop d'imperfection.



Harry Potter a choisi Serpentard



J'adore quand mes collègues critiques utilisent cette vanne : "Regardez ! Harry Potter a rejoint Serpentard !" Mais d'une certaine manière ce n'est pas complètement faux.


D'une part on a le Harry Potter en titre Daniel Radcliff qui joue le rôle Ignatius « Iggy » Perrish, est l’archétype même de la personne rejetée de tous pour un crime qu'il n'a pas commis. Un schéma déjà vu, mais exploité aussi de manière recherchée sur la forme, mais pas sur le fond. En effet, le coup du héro rejeté de tous et qui se transcende grâce à ses capacités est certes du déjà vu, mais exploité de manière à faire sortir la part d'ombre de tout un chacun est pas mal. Cela dit je trouve un peu trop gros le principe que seuls Dale Williams et Lee Tourneau sont à peu de choses près "immunisés" de ses pouvoirs. Je sais que c'est un peu plus compliqué que ça mais on y reviendra après.


Le reste des personnages sont très secondaires à la narration mais ont chacune une importance.


Dale Williams (joué par David Morse) est le père de Merrin. Personnage qui n'a pas oublié mais rempli de rancœur envers Iggy, il est celui qui va le premier le motiver à ne pas qu'il utilise la nature démoniaque de ses pouvoirs pour chercher la vérité. Mais il s'agit d'un schéma tout ce qu'il y a de plus classique.


Lee Tourneau (joué par Max Minghella) est le meilleur ami d'Iggy et évidemment


le méchant de l'histoire


et c'est là que le film devient incohérent. La nature du personnage de Lee est un non-sens logique avec l'univers du film et fait des références judéo-chrétiennes des pseudo macguffin pour faire que l'histoire devient fatalement une histoire à ado à super-pouvoirs et non un film horrifique cohérent.


Sinon, le reste ne sont que des fonctions à l'histoire. Merrin (Juno Temple) est l'innocente victime avec un passé trouble (cf Gwen Stacy du comics Amazing Spiderman et non Gwen Stacy Emma Stone des films), Terry Perrish (Joe Anderson) est le frère camé qui est témoin mais qui n'a pas voulu dénoncé etc etc.



Un film qui passe de l'horreur maîtrisé au blockbuster cliché



Et c'est dommage car le film commençait très bien. Et pendant une heure, on sentait que Alexandre Aja maîtrisait son sujet. Mais l'arc final est tout simplement mauvais. Non pas qu'il mal fait ou mal réalisé, mais va en contre-sens avec l'ambiance du film.


Au moment où il découvre la vérité et qu'il décide de ne plus utilisé ses pouvoirs, on voit d'un seul coup les scènes qui s'enchaînent de manière précipité. Une baston où le frère d'Iggy apparaît comme par hasard alors qu'il a fait une overdose. Iggy qui en renonçant à la croix de sa petite amie a brusquement des aîles d'ange, s'envole puis retombe sur la terre en devenant un être encore plus démoniaque. Lee le blesse mortellement, il arrive à tuer Lee et il meurt en rejoignant sa chère et tendre Merrin. Fin !!!!


Cette fin est vraiment n'importe quoi et ne va pas avec l'ensemble du film. Beaucoup ont reproché la fin des 4 Fantastiques de cette année (en même temps comment leur donné tort). Et bien cette fin est pire. Elle ne va pas avec l'ensemble du film où l'apparition des cornes qui étaient physique en lui devenait vraiment naturel pour les autres. Cette fin est purement une fin d'un film pour ado à super-pouvoirs avec des effets spéciaux vraiment passables (la forme démoniaque je veux bien mais les ailes d'ange je ne suis pas d'accord). La scène fait cliché, fait timoré, gâche totalement le film. Le film était quasiment bien foutu mais il se prend le tapis en voulant faire une fin super-spectaculaire*. Si j'étais Alexandre Aja, j'aurai fait une fin qui ne ferait pas intervenir le frère, Iggy renonce à sa croix parce qu'il voit qu'il ne peut pas le battre, succombe à son coté obscure le crame en un coup et demeure le démon qu'il est devenu en souvenir des ses épreuves*. Une fin certes cynique mais qui va avec la logique du film. Ou encore, faire que Lee possède lui aussi ses cornes, que le monde le voit sous son vrai jour et que ce pouvoir au lieu qu'il s'en sert pour semer le chaos, se retourne contre lui, le monde le tue accidentellement. Plan final de Iggy sur la tombe de Merrin avec je ne sais quoi de romantique et c'est fini. 2 fins différentes mais mille fois mieux que la fin écrite.



Un film qui avait plus de potentiel



Ce film avait le potentiel d'être un bon film de genre mais il se perd à cause de ses incohérences, à tel point qu'il est fatalement trop mal maîtrisé de bout en bout. C'était comme si l'univers sombre qu' Aja avait installé se heurtait à un univers plus ado. Bref, un film où il est très difficile d'entrer dans l'univers et qui pouvait se passer de pas mal de clichés trop voyant , tout en gagnant à avoir plus d'éléments centraux qui pourraient nous aider à comprendre la transformation (un peu du style du cleaner de Destination Final ou du cinéaste de Scream). Globalement les acteurs jouent juste (surtout David Morse qui est pour moi le meilleur perso du film). Mais bon, on arrive à ressentir de l'empathie pour Iggy et c'est l'essentiel.


Version fun de ma critique ici

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le 9 déc. 2014

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Neo Cosmic

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