Depuis "a young doctor’s notebook", on le sait, Daniel Radcliffe est prêt à tout pour nous prouver qu’il n’est plus le jeune puceau à binocle qui copine avec les chouettes dépigmentées en arborant une cicatrice sponsorisée par EDF.
A chaque fois qu’il apparait désormais, il faut donc qu’il baise, boive, fume, se drogue et pratique toutes sortes d’activités que seul un adulte mûr qui en a vu d’autre est capable d’accomplir.
(Je le soupçonne même d’être capable de monter un site appelé "priapic-Harry", "l’équerre" ou "horny Potter" (merci Pheroe) dans lequel il nous prouverait qu’il est capable de braver les lois élémentaires de la pesanteur grâce à la vigueur de ses érections. Tuteur pour séquoia adulte quand il est sur le dos, patère à pot de peinture de 50 kg quand il est debout, soc de charrue pour cheval de trait en milieu aride quand il est tourné vers le sol)
Alexandre Aja est français, mais il n’est pas étonnant qu’il ait su si facilement se trouver une place au pays de l’once Sam. A l’instar de l’autochtone qui a su inventer le vocable "yes-men" pour qualifier la capacité d’une majorité de ses réalisateurs à faire très exactement ce que leurs producteurs leur demandent, il sait maintenant fabriquer un produit parfaitement calibré: un truc avec une idée de départ plutôt sympa, dont on se dit que, poussé à fond cela pourrait donner un film vraiment marquant, mais dont les critères de l’industrie font que ça donne au bout du compte, une fois entré dans le sacro-saint moule du scénario formaté, un truc non-abouti, finalement convenu et d’autant plus décevant que le prétexte était excitant.
En tout cas, rien ne fait peur à Aja.
Face à un défi de ce genre, le gars s’exclame: "Potter en diable ? Contre vents et marées, je suis cap, Horns..!"