Tristesse du paysage audiovisuel français
Arrivée tardivement devant ma télé ce soir, je décide m'abrutir devant la première chaîne et Gad Elmaleh dans "Coco" dont je pensais avoir raté la première moitié. Je me dit que ça ne doit pas être dramatique et que je vais quand même arriver à suivre (je m'attends pas à un grand film, soyons clairs).
Sachant un peu à quoi m'attendre en terme d'intrigue, je me demande pendant plus de 40 minutes le rapport entre ce que je suis en train de voir, à savoir un homme qui joue les boy toy pour une cougar en mal d'amour tout en essayant de séduire Audrey Tautou et l'histoire supposée d'un riche immigré qui veut payer une bar mitsva de rêve à son fils. Sans me démonter, je m'attends au retournement de situation à chaque instant, au moment incroyable où il va annoncer à la belle Irène qu'il est riche à gogo et qu'elle peut arrêter de jouer les escort girls pour vieux croulants. Mais point de surprise, à la fin du film, c'est toujours aussi pauvre qu'il finit par séduire sa belle.
Intriguée, ce n'est donc qu'en me levant après l'arrivée du générique de fin et en vérifiant mon programme télé que je réalise que grâce à la grande diversité du paysage audiovisuel français, je viens pendant tout ce temps de regarder... la deux sans même m'en apercevoir. En effet, celle-ci qui a intelligemment choisi de diffuser ce même soir un autre film (oserai-je dire une autre daube) avec Gad Elmaleh, "Hors de prix", et vient par là même de me piéger (la programmation a peut être eu lieu dans l'autre sens, mais pour ce que ça change).
Je n'ai donc toujours pas vu "Coco" (ok j'admets que c'est peut être pas une grande perte), mais j'ai encore une fois pu constater la tristesse du paysage audiovisuel français.
Demain avec un peu de chance, on découvrira sur TF1 le dernier Romain Duris, tandis que M6 se contentera d'un autre sorti y il a trois ans. Après demain, j'espère pouvoir comparer l'humour et les performances scéniques de Kad Merad dans "Bienvenue chez les Ch'tis" et "Safari". Et ce week end, parions sur quelques productions de Luc Besson...
Qu'est ce qu'on s'emmerde !
Sinon pour parler rapidement du film quand même, à part pour voir les seins d'Audrey Tautou menacer de jaillir hors d'une robe au décolleté impressionnant lors d'une scène de course assez ridicule, c'est franchement navrant. D'ailleurs finalement pas de nichon volant, il faut croire qu'ils avaient pris la peine de les lui scotcher. Dommage, ça m'aurait peut être encouragé à esquisser au moins un sourire.