Les grandes gueules
Encore un film vu il y a des millions d'années, dont je gardais un souvenir extrêmement flou. Dès la séquence d'ouverture, on a compris qu'on n'est pas devant un bon film, et il faut même une...
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le 18 avr. 2019
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Encore un film vu il y a des millions d'années, dont je gardais un souvenir extrêmement flou.
Dès la séquence d'ouverture, on a compris qu'on n'est pas devant un bon film, et il faut même une certaine volonté pour aller au-delà du premier quart d'heure (en même temps j'ai pour règle de ne jamais abandonner une œuvre en cours de route, les exceptions sont rarissimes).
En fait toute la première partie flirte constamment avec le nanar, la faute à des dialogues d'une platitude extrême, et à une interprétation globalement catastrophique : il s'agit notamment du premier film de Clovis Cornillac (modestement crédité Clovis), nuque longue et lippe tombante, sa prestation est atroce, à se demander comment un si piètre comédien a pu faire carrière.
On retrouve également au générique quelques noms issus des années 80 (Isabelle Pasco, Wadeck Stanczak, celui qui s'en sort le mieux), ainsi que la jolie Nathalie Spilmont, dont cela restera l'unique rôle. Les autres ados du casting concocté par Dominique Besnehart sont mauvais et/ou mal dirigés, et aucun ne fera d'ailleurs carrière après "Hors la loi".
Très peu d'adultes pour entourer cette troupe de débutants, si ce n'est la vétérane Madeleine Robinson, pour une apparition assez remarquable dans les dernières minutes.
Si la première moitié du film est une souffrance, la seconde partie passe heureusement beaucoup mieux : il faut dire que ça parle nettement moins, au bénéfice de l'action et des péripéties au cœur de la nature, au cours d'une immense traque à travers la Lozère (département le moins peuplé de France).
Dès lors, le réalisateur Robin Davis, dont c'est déjà le quatrième long-métrage, se montre plutôt efficace lors de certaines séquences haletantes (la traversée des rapides, le dynamitage du pont, la baston entre les deux rivaux…).
Hélas, à chaque bonne idée de mise en scène succède un truc foireux venant gâcher l'ensemble : typiquement, lors du dénouement, alors que Davis propose un final réussi (qui évoque "Le trou" de Becker), il se sent obligé de rajouter une ultime scène de chant ridicule…
Au final, "Hors la loi" ne peut donc pas être considéré comme une réussite, loin s'en faut, mais le film, très ancré dans les eighties, diffuse un esprit rebelle maladroit mais attachant, quelque part entre "Les goonies", "La traque" et "Eden Lake".
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le 18 avr. 2019
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