Retour de flamme
Après sa trilogie sur le monde du travail, Stéphane Brizé avait sans doute besoin de "souffler" et il n'est pas surprenant de le retrouver dans un registre moins engagé, celui de Mademoiselle Chambon...
le 22 oct. 2023
11 j'aime
5
Una cteur célèbre part soigner son spleen durant une semaine dans un spa situé dans l'ouest du pays. Il va revoir celle avec qui il avait une relation très forte quinze ans plus tôt, et leur rencontre va être l'occasion de raviver les braises du passé.
Après sa trilogie sociale et engagée avec Vincent Lindon, Stéphane Brizé revient à une histoire sentimentale qui évoque aussi bien Un homme et une femme que les propres films de Guillaume Canet qui interrogent souvent son propre spleen. Je pense bien sûr à Rock'nRoll ou l'affreux Lui qui me procure encore des cauchemars...
Dans le rôle de cet acteur minable (dixit lui-même), qui a planté une compagnie de théatre à quatre semaines de la première, Guillaume Canet y est convaincant, avec ses cheveux grisonnants, qui semble trainer sa célébrité comme un fardeau, il est sans arrêt abordé par des admirateurs pour faire des selfies alors que lui voudrait être au calme, sa femme (jouée par Marie Drucker, qu'on entend uniquement au téléphone) qui semble distante avec lui, ses collaborateurs qui le rabrouent... La rencontre avec cette femme jouée par Alba Rohrwacher va être à la fois comme une réjouissance, mais aussi une souffrance, car c'est quelque part un passé qu'il regrette d'une certaine façon, en se disant comment il aurait vécu s'il aurait continué avec elle... C'est clairement un film mélancolique, d'une grande tristesse, avec parfois quelques échappées où on peut sourire, mais étrangement, le coeur est sec, alors qu'on aurait dû être déchiré pour les deux.
C'est un peu le souci du film, en plus d'un rythme que je trouve étrangement alangui, notamment toute une rencontre interminable en visio avec Rohrwacher (qui est prof de piano) et une de ses élèves, ainsi que la dernière demi-heure, qui semble imiter en mal Un homme et une femme, aidé en cela par la musique au piano de Vincent Delerm. C'est dommage, car le film est vraiment soigné, les acteurs sont bons, mais il manque une réelle émotion, à l'image de la dernière rencontre que je trouve glaciale.
Créée
le 3 nov. 2024
Critique lue 9 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Hors-saison
Après sa trilogie sur le monde du travail, Stéphane Brizé avait sans doute besoin de "souffler" et il n'est pas surprenant de le retrouver dans un registre moins engagé, celui de Mademoiselle Chambon...
le 22 oct. 2023
11 j'aime
5
Après sa trilogie sur des sujets engagés au sein de l'entreprise (et l'excellent dernier volet Un autre Monde), Stéphane Brizé nous propose avec Hors-saison son dixième long-métrage, revenant à la...
Par
le 25 mars 2024
10 j'aime
9
Bonjour tout le monde,Voici une plongée dans la complexité des relations humaines savamment filmées par Stéphane Brizé. Notons que Marie Drucker a écrit ce subtil scénario avec Stéphane Brizé.Le...
Par
le 20 mars 2024
5 j'aime
1
Du même critique
(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...
Par
le 18 févr. 2022
44 j'aime
Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...
Par
le 11 nov. 2012
44 j'aime
3
Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...
Par
le 15 sept. 2013
42 j'aime
9