Sortant dans un relatif anonymat en France, et dans les quelques salles ne diffusant pas Les Tuche 3, Horse Soldiers est un bon petit film, malgré l'emprise évidente des producteurs...
Aprés les attentats du 11 Septembre 2001, les Etats-Unis sont déterminés à faire tomber Al-Qaïda. Dans cette optique, une opération est mené en Ouzbékistan pour faire tomber un de leur fief. Ils envoient donc 12 hommes volontaires pour aider un seigneur de guerre Ouzbek à reprendre la ville...
Et il s'agit d'une histoire vraie mais qui a trés peu fait parler. Pour la simple et bonne raison que l'implication des Etats-Unis dans une guerre n'étant pas censé les concerner aurait surement fait mauvais genre. Le fil a cependant l'intelligence de démarrer sur l'attentat avant de nous faire comprendre le sentiment de rage qui atteint à ce moment là les américains, et poussent les soldats à vouloir se battre sans attendre. Mais ceci ne se fait pas sans implication car on les voit quitter des familles se demandant s'ils les reverront un jour. Un des personnages dira d'ailleurs "Comment peut-on dire à sa famille qu'on l'aime et partir à la guerre ?". Et le film regorge de questionnement de ce genre qui lui permette de rester humain malgré de longues séquences de batailles.
Car c'est ce qu'on pourra reprocher à ce film : il prend parfois des allures de simple divertissement avec son lot d'explosions et d'affrontement sans la moins goutte de sang. Scénes contrebalancées par d'autres où l'on peut voir des membres arrachés et des passages quasi gore. Ce qui rend le tout étrangement bancal et semble trahir une vision de producteur plus qu'une vision d'auteur. Car le réalisateur semble montrer de envies de filmer une vraie guerre mais le montage ne semble pas naturel, comme si des extraits plus violent avait été supprimé. Une petite déception donc mais un film qui reste intéressant, notamment par son désir de viser Al Qaïda, mais en aucun cas l'Ouzbékistan tout entier, en proposant des personnages bons aussi bien du côté américain que de l'autre. Un film qui reste à voir donc.