Hostel est un film vraiment atypique et qui ne m'a pas laissée indifférente. Je ne me souviens pas des noms en dehors de celui du personnage principal, Paxton, donc je vais devoir improviser #dsl
Storytime : j'ai vu Hostel 2 a sa sortie, quand je n'étais qu'une pré-adolescente. J'avais été assez impressionnée, et ce n'est que des années plus tard, en décidant de le revoir, que je me rendais compte d'a quel point le film n'était pas si mauvais pour ce qu'il était.
Je n'attendais rien du premier volet mais je l'ai finalement bien apprécié malgré certains aspects... assez étranges (ou dirais-je problématiques ?)
Pour l'histoire, nous suivons trois étudiants libidineux : Jean-Kévin, Titouan et Paxton. Alors que les chenapans font la fête a Amsterdam (on sent que c'est une bande de relous vu la destination) ils croisent la route d'Utérin, jeune Slovaque cool et branché, qui leur montre ses photos de cul en leur promettant que "tkt en Europe de l'Est les meufs elles sont facile tavu"
Sur ces jolis mots, nos trois sacripants se rendent en Slovaquie, puis se font attraper et torturer. L'adjectif "torture porn" prend tout son sens : les scènes sont plutôt bien faites, on y voit du sang, du vomi, des doigts coupés, bref... Eli Roth s'est fait plaisir et c'est assez efficace !
Au re-visionnage, je me suis rendue compte qu'en réalité le film n'était en fait pas si mauvais et trashy que dans mes souvenirs. Surtout pendant la deuxième partie du film, lorsque Paxton s'évade, la tension est a son comble et le film se permet même d’être vraiment drôle (notamment quand le personnage principal essaie de récupérer ses deux doigts - mais il faut aimer l'humour noir).
Idem lorsque le film commence vraiment et que Jean-Kévin et Titouan disparaissent : tout le monde agit de manière tellement bizarre que la tension monte assez vite, et l'ambiance devient aussi inquiétante que poisseuse. Finalement les scènes de tortures sont celles qui ont le moins "marché" sur moi, certes c'est un peu dégueu mais c'est surtout la maîtrise suspens qui rend le film chouette.
En dehors de ça, le film est assez douteux sur quelques aspects. Eli Roth nous propose une vision assez cheloue des pays de l'Est, en témoigne la Slovaquie a l'écran, qui est en réalité... Prague ? Eli Roth dit que c'est pour se moquer des Américains "qui ne savent pas que ce pays existe" mais je pense surtout qu'il en avait rien a faire. On y voit même le Museum Tortury de Prague. Pour être allée plusieurs fois en Tchéquie j'ai juste trouvé ça ubuesque de le mettre en Slovaquie et de voir des arrets de métros Tchèques. Soit il prend son public pour des nœuds soit il assume pas trop !
Nous voyons a l'écran une vision assez bizarre des pays de l'Est. Les gens y sont inquiétants, la police est corrompue par une organisation sadique qui kidnappent les gentils touristes d'Amérique du Nord et d'Europe de l'Ouest. Le film joue sur cette peur (ou ce cliché ?) qui veut que ces pays sont mal famés et inquiétants. En comparaison, je trouve que le film Watcher faisait bien mieux. L’héroïne principale est victime d'un stalker mais si on se sent oppressés c'est par la barrière de la langue, les coutumes qui ne nous sont pas familières, etc. Hostel en comparaison nous montre une police qui maltraite ses citoyens, des enfants prêts a tuer le premier venu pour un paquet de bonbon, des gens qui vivent au milieu des ruines... bref.
En dehors de cet aspect, Hostel aura été un film assez amusant. Je lui mets un 7 pour le coté hautement divertissant, mais j'avoue que ce genre de clichés me fait un peu bailler. Le film tente aussi de rendre l'un des tortionnaires creepy en jouant sur son homosexualité, ce que j'ai trouvé un peu pourri.
Mais sinon c'est un film plein de suspens et assez bien ficelé avec une scène finale dans les toilettes de la SNCF vraiment sympa :)