Après un re-visionnage en règle des deux Hostel d’Eli Roth, j’ai enfin pu découvrir le troisième volet de cette trilogie de la torture. Uniquement sorti en DTV et réalisé par le second couteau Scott Spiegel, le jugement du public sur cet opus me semble d’une dureté injustifiée. M’attendant à une purge quasi-irregardable, j’ai finalement passé un moment agréable en face de ce Chapitre III.
Après deux volets faisant passer la Slovaquie pour un pays d’arriérés, de cinglés et de filles de petite vertu, la saga change de disque en transposant l’action à Las Vegas ou la sinistre organisation est implantée. Sans doute, la production du film décida de cesser de jouer avec les clichés racistes des Américains sur les pays de l’Est. Tout a une limite (et les Slovaques n’avaient pas franchement apprécié à l’époque.).
Le résultat de cet ultime chapitre ne mérite clairement pas le torrent de merde qu’il se mange. Faut être conscient que le nombre de films d’horreurs très inférieur qualitativement à ce film - sorti en salle ces 12 derniers mois - est sûrement supérieur à 10. De nouvelles idées alimentent l’intérêt, notamment le fait que les tortures ou mise à mort soient littéralement un spectacle privé pour les riches clients pouvant voter les tortures qu’ils désirent voir, avec champagne et petits-fours.
La seule chose qui fait baisser d’un cran Hostel III par rapport à ses prédécesseurs, c’est la mise en scène. Évidemment, Spiegel n’a pas le talent et les idées formelles d’un Eli Roth, se contentant de mettre en boite une suite, simplement destinée au marché vidéo. Si toutes les DTV avaient cette gueule, le cinéma actuel serait aussi bien gaulé que tout le casting féminin de cette trilogie.