Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

Hier éternel ennemi, aujourd'hui nouvel ami, c'est ici la promesse de Hostiles réalisé par Scott Cooper. La réalisation est sans aucun doute le point fort de ce film, Cooper à su subjuguer avec brio la brutalité ravissante des grands espaces naturels américains. Rien de mieux qu'une balade à cheval afin de pouvoir captiver la beauté par des angles larges. Le film respire par ces moments d'allégresse, des sursauts momentanés durant lesquels la douleur des protagonistes semble disparaitre. Nos protagonistes, Joseph Blocker et Rosalie Quaid traverse les Etats-Unis afin d'amener le cheyenne Yellow Hawk dans le Montana afin qu'il puisse y mourir. L'idée de mettre ensemble meilleurs ennemis et les pousser à collaborer germe assez rapidement face à l'apparition d'un potentiel prédateur qui les chasserait sans distinction. Voilà peut être à mes yeux le plus gros défaut du film, ne pas avoir assez porté sur la relation entre ces deux ennemis qui portait tant de promesses.


Finalement, le second personnage à connaitre une analyse en profondeur, c'est celui de Rosalie Quaid, joué avec beaucoup de justesse par Rosamund Pike. Assistant dès le début du film à la mort de sa famille dans une scène d'introduction qui ne sera pas sans rappeler le massacre de la famille McBain dans Once upon a time in the west, le deuil de cette veuve et ancienne mère devient centrale. Centrale en effet car c'est elle qui au final se retrouve au milieu des deux camps, elle incarne la liaison entre Joseph Blocker et le Chef Yellow Hawk, et donc par extension, entre les blancs et les peaux rouges.


Si Joseph et Yellow Hawk finissent, comme on s'en doute dès le début du film, par aller au dessus du passé commun qui les hantent, c'est dans un tonnerre de feu que se terminera la ballade. Hostiles prend le chemin d'un film avec une réalisation solide et un fil conducteur maitrisé, mais qui tout de même laisse sur sa faim. De mon point de vue, le film aurait mérité un intérêt plus poussé sur la relation entre ces deux ennemis que l'on nous a tant vendu.

Kaarissou
6
Écrit par

Créée

le 6 déc. 2023

Critique lue 17 fois

3 j'aime

Kaarissou

Écrit par

Critique lue 17 fois

3

D'autres avis sur Hostiles

Hostiles
Behind_the_Mask
9

Retour à la terre

Histoire d'un aller simple, Hostiles s'impose comme une ode au genre western qu'il investit, qu'il anime, qu'il magnifie. Scott Cooper a tout d'un grand et continue de questionner, tout au long de sa...

le 14 mars 2018

99 j'aime

18

Hostiles
guyness
7

Huns partout, Bale au centre

Aïe aïe aïe... Il ne faudrait surtout pas que la suite de la carrière de Scott Cooper soit calquée sur les dernières vingt minutes de son film. Le garçon est capable de fulgurances, on le sait depuis...

le 21 mars 2018

89 j'aime

44

Hostiles
Sergent_Pepper
7

« We’ll never get used to the Lord’s rough ways »

“The essential American soul is hard, isolate, stoic, and a killer. It has never yet melted.” La citation de D.H Lawrence, en exergue, et reprend le flambeau du grand western : coucher sur un papier...

le 15 avr. 2018

89 j'aime

6

Du même critique

Cinema Paradiso
Kaarissou
10

"La vie n'est pas aussi simple que dans les films"

Cinema Paradiso, Oh comme tu m'as ému. Tu m'as ému par la simplicité que représente ton lieu de vie, par les rencontres que tu as permis, mais surtout par les histoires qui tu as pu créer. La beauté...

le 20 juin 2024

3 j'aime

1

Hostiles
Kaarissou
6

Critique de Hostiles par Kaarissou

Hier éternel ennemi, aujourd'hui nouvel ami, c'est ici la promesse de Hostiles réalisé par Scott Cooper. La réalisation est sans aucun doute le point fort de ce film, Cooper à su subjuguer avec brio...

le 6 déc. 2023

3 j'aime