Hôtel Singapura, Chambre 27. Temple du désir et du plaisir, de la tristesse et des (Res)sentiments. 70 ans défilent au gré de différentes scènes : romantiques, sensuelles, comiques, tragiques. Un fantôme veille sur les corps et les âmes. C'est l'histoire de Singapour qui nous est conté par ce biais du départ des britanniques au présent dans un pays les plus aseptisés du monde. Nul doute que le film fait office de provocation à Singapour, la censure l'a d'ailleurs épinglé, démontrant le caractère moyennement démocratique du régime en place. S'il comporte de jolis moments narratifs, Hôtel Singapura tire parfois à la ligne, se bonifiant dans sa dimension la plus fantastique. Au vu de son démarrage en fanfare, très kitsch et musical, on attendait quand même un peu de son séjour dans la chambre 27.