Hôtel Transylvanie par Eric17
« Hotel Transylvania » est un film qui m’avait conquis par sa bande annonce. Je l’avais trouvé remarquable à tout point de vue. Elle présentait une galerie riche de personnages hauts en couleurs. De plus, elle était rythmée et m’avait entrainé dans un tourbillon envoutant. A cela, s’ajoutait une qualité graphique et d’animation enthousiasmante. Bref, j’avais une certaine hâte de découvrir cette nouvelle et originale aventure sorti le treize février dernier. Elle est mise en scène par Genndy Tartakovsky, essentiellement connu par son travail sur « Clone Wars ».
L’histoire est relativement simple à résumer. Dracula en a marre de voir les humains harceler les monstres. Il décide donc de construire un hôtel ayant pour objectif d’accueillir Frankenstein, la Momie, l’Homme invisible et tous leurs acolytes tout en les protégeant de leurs terribles ennemis. Mais la situation devient compliqué quand Jonathan, jeune globetrotter tape à l’entrée et se lie d’amitié de la jolie Mavis, fille du comte avide d’aventures…
« Hotel Transylvania » utilise un principe scénaristique intéressant : celui de faire découvrir notre monde par un regard extérieur. Dans le film qui m’intéresse aujourd’hui, le regard est celui des montres. « Toy Story » ou « Monstres & Cie » s’appuyait sur le même mécanisme. C’est attrayant car j’étais curieux de voir ce qu’est le quotidien de ce cher comte Dracula. Le découvrir en gérant hôtelier donne lieu à de nombreuses scènes cocasses. Il doit réparer les nombreux désagréments liés à sa fonction. Un loup-garou ou une momie a comme tout client des exigences. On les savoure avec appétit. La grande variété des protagonistes locaux facilite et accélère notre immersion dans l’univers de l’histoire. Quelques secondes suffisent à nous faire rire pour la première fois. Les gags s’enchainent à un rythme soutenu. L’intrigue exploite remarquablement son idée de départ et n’oublie jamais que la trame se construit dans une auberge singulière.
Lorsqu’apparait le personnage de Jonathan, j’étais familier des lieux et de ses habitants. L’arrivée de ce jeune routard à l’impression coiffure rousse donne une autre ampleur au film. Il est le grain de sable de l’univers parfaitement maîtrisé de Dracula. On ressent très bien l’angoisse ressentie par le maître des lieux du fait de la présence d’un spécimen ennemi. A l’opposé le voyageur est conquis de voir Frankenstein et ses amis faire la fiesta. Les rôles sont complètement inversés par rapport à ce que nous offre d’habitude le cinéma. C’est agréable car ce choix est parfaitement maîtrisé. Cela fait naitre des moments hilarants qui se succèdent tout au long du film. A aucun moment, je ne me suis ennuyé. Au contraire, chaque instant me plonge un peu plus dans le film pour mon plus grand bonheur.
Mais cette histoire ne peut exister sans une amourette impossible. Elle va toucher l’étranger non souhaité et la ravissante fille de Dracula. A aucun moment, je n’ai douté du dénouement heureux de tout cela. Mais j’étais vraiment curieux de connaitre le chemin qui menait vers ce bonheur final. Le réalisateur arrive à alterner moments drôles et touchants. Le fait de suivre un Dracula père surprotecteur et complètement dépassé de voir sa petite fille devenir une jeune femme. Le célèbre vampire est humain avec ses soucis. J’ai ressenti énormément d’empathie à son égard. Le tour de force de ce film est d’être construit sans aucun méchant. Tous les personnages sont gentils, sympas et attachants. Et pourtant, les enjeux existent. C’est une réussite narrative à signaler.
Les nombreuses qualités du film que je viens d’énoncer sont pleinement mis en valeur par la qualité de l’animation. J’ai été conquis par l’atmosphère qui se dégage de l’histoire. Les décors sont très réussis et donnent une identité propre à l’intrigue. De plus, les personnages sont splendides. Leurs physiques, les expressions faciales, tout est réussi. Enfin, les scènes d’action sont fluides, pleines d’idées et nous collent au siège sans mal. Pour résumer, le plaisir est intense et ne diminue jamais du début à la fin de la projection. Je ne peux donc que vous conseiller d’aller voir cet opus. Vous ne regretterez pas le voyage qui s’avère ébouriffant !