Mon beau-père vampire, mes parents et moi

Le premier volet ayant fait un carton au box-office, il était naturel de voir débarquer rapidement une suite au sympathique Hôtel Transylvanie. Toujours réalisée par Genndy Tartakovsky et interprété par les mêmes stars, cette séquelle ne va malheureusement rien proposer de vraiment original, ni dans le domaine de l'animation ni dans celui de la comédie. Comme calqué sur le schéma scénaristique de la saga Mon beau-père et moi, nous retrouvons la famille Dracula à essayer d'éduquer chacun à sa manière le petit Dennis, rejeton de Mavis et Jonathan...

Le couple humain-vampire veut une éducation sobre et tout ce qu'il y a de plus normal tandis que le Comte, rattaché à des valeurs ancestrales désuètes, souhaite faire de son petit-fils un vrai monstre comme ses aînés. Le petit Dennis n'ayant pas (encore ?) de capacités vampiriques, Dracula va essayer tant bien que mal de le pousser à faire surgir ses pouvoirs comme un mutant de X-Men. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu et blablabla et blablabla...

Comme pour son prédécesseur, le scénario est extrêmement basique et pas très mémorable voir déjà vu des dizaines de fois. Et là où il fallait rattraper ce manque d'inspiration par des gags hilarants ou des idées visuelles inédites, Tartakovsky et son équipe vont se la jouer pantouflards du dimanche et ne rien se fouler : gags éculés jamais drôles, séquences gratuites inutiles (le passage au skatepark), répliques insignifiantes, personnages exaspérants... Rien n'est mis à profit et on sombre vite dans un ennui rébarbatif désolant.

Comme pour beaucoup de films d'animation récents, Hôtel Transylvanie 2 préfère s'attarder sur un enchainement de séquences à 100/h, fatigant son jeune spectateur avec des couleurs bariolées et des grimaces plutôt que d'écrire des sketchs recherchés, l'univers de ces monstres échappés des films de la Hammer étant plus que propices à des parodies exaltantes. Ennuyeux, jamais drôle, presque ringard, le long-métrage ne satisfera que les enfants en bas âge qui poufferont devant les frasques d'un Dracula ridicule et de mignonneries infantiles. Les autres iront se revoir La Famille Addams.