Houria (Liberté, en arabe) fait beaucoup penser à En corps de Klapisch, avec son héroïne danseuse, obligée de donner un nouveau sens à son existence, en essayant de se reconstruire mentalement et physiquement. Le contexte algérien, évidemment, permet au film d'acquérir sa propre singularité et la comparaison s'arrête là. Reconstituer le duo gagnant de Papiche, Mounia Meddour à la réalisation avec Lyna Khoudri devant sa caméra, promettait beaucoup et le début du film, très enlevé, confirme les bonnes vibrations attendues. Mais la bonne impression ne dure pas vraiment avec, en cause, une propension à vouloir aborder une multitude de sujets sans en approfondir un seul : la résilience de son personnage principal, l'envie que son agresseur soit puni, l'incurie de la police locale, la solidarité entre femmes, le mirage du départ vers l'Europe, etc. En même temps, Houria est une œuvre qui brille par sa générosité alliée à l'espérance quelque peu candide de voir les choses évoluer en Algérie et il n'y a pas mieux que le talent de Lyna Khoudri pour communiquer cette énergie. Mais ici, elle doit partager la vedette avec une splendide Rachida Brakni, à laquelle on doit les scènes les plus émouvantes. Papicha marquait l'arrivée en fanfare d'une réalisatrice et d'une actrice unies dans un projet magnifique. Houria, malgré des qualités certaines, se situe un peu en deçà, ce qui n'empêche pas d'attendre avec confiance une nouvelle collaboration entre les deux femmes.

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le 28 août 2022

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