Il était une fois, dans le pays merveilleux du Japon, un japonais du nom de Nobuhiko Ôbayashi. Un jour, alors que son corps, comme pour tout japonais qui se respecte, a produit lui-même de l'ecstasy, il s'est mis à avoir une idée merveilleuse: "Et si je faisais le film le plus dingue de cette terre?" (certaines sources prétendent "du Japon", dans tous les cas ça revient au même)
Et c'est ainsi qu'Hausu vit le jour, pour notre grand bonheur.
Lecteur, laisse-moi te guider à travers une contrée merveilleuse et inexplorée...
Alors déjà, quel meilleur manière d'offrir ma première critique de l'année qu'avec un film bien étrange, complètement fou-fou, et assurément rempli de moments iconiques?
Et le pire, c'est que je ne suis même pas sûr de savoir quoi dire. Ce film est un tel ovni qu'en parler est très difficile.
Tout ce que je peux dire, c'est qu'on pourrait limite parler d'un autre genre cinématographique inexploité, un peu comme les films de John Waters, ça a ses propres codes. Et on ne se lasse pas!
Franchement, je ne sais pas comment vous décrire ce film pour vous expliquer. Déjà parce-que j'avoue ne pas avoir suffisamment de connaissances dans un vocabulaire "technique", mais en plus parce-que pour comprendre le délire, il faut le voir.
C'est quand même un film qui réussit à incruster des dessins dans les scènes en fondu enchaîné, qui offre des décors assez fou-fous, met en scène des scènes absurdes et délirantes, et où tout repose sur le délire japonais.
Je vous invite très franchement à aller jeter un petit coup d’œil aux images pour comprendre le délire, vous aussi vous vous sentirez dépassé.
Et le pire, le pire, c'est que ça marche du béton! On est emporté dans un délire expérimental et chaotique qui finit par être terriblement attrayant. On est transporté par un mélange de genres symbolisé par une musique poétique qui agit en totale contradiction avec le reste.
La définition de ovni n'a jamais autant trouvé son sens que dans ce film. Je ne sais même pas comment le réalisateur a fait pour maîtriser tout son délire et son fourre-tout chaotique, mais il l'a fait le bougre!
Bref, c'est un film que je recommande pour toute celles et ceux attirés par ce genre de délire qui part dans le n'import nawak (oui, un délire peut partir dans le n'import nawak), et qui ont des affinités avec toute les bizarreries et étrangetés de la culture japonaise.