Nous ne pouvons pas nier le talent technologique avec cette fluidité d'images comme une promesse de dolce vita. Les acteurs rassemblés pour ce film sont excellents, et quel plaisir de revoir Salma Hayek ! Mais les festivités s'arrêtent là, ce sont de gros points mais les seuls positifs, au-delà ..que de déceptions. A commencer par les costumes : nada, wallou , personne n'est décemment habillées, de grosses erreurs de goûts, de colorimétrie, de morphologie, ça commence déjà mal pour un film qui se dit parler de mode et de haute couture, s'en est vexant tellement c'est grotesque. Mais peut-être, est-ce un choix artistique. Tout le film est une balade, type tele novela , nous allons de scène en scène sans jamais réellement trouver le fil conducteur, c'est aussi agréable que perturbant car cela démontre que l'on se sent perdu, nous cherchons sans cesse l'enjeu des scènes, du film et de son histoire, rien de farfelu, rien de soucis technique de montage, plutôt une traduction de l'incertitude de Ridley Scott puisqu'il touche à de très nombreuses thématiques mais justement sûrement trop, ( dont une très belle sur l'Amour entre père et fils), ce qui vient encore une fois perdre le spectateur quitte à l'impatienter. Chaque personnage est touchant, attachant, mais superficiel et caricature l'identité italienne. Tout comme certaines scènes très clichés de l'Italie et de New York. Nous ne ressentons pas d'ailleurs l'âme des réalisateurs italiens qui savent célébrer leur pays, presque un manque donc . Il y a aussi un filtre plutôt marronné qui vient casser la stimulation visuelle, encore un point qui renforce l'ennui du spectateur. Zéro plans détaillés sur la mode Gucci, la signature artistique, zéro plans sur la naissance de la marque, le synopsis et la bande annonce pourtant mettaient à l'honneur les Gucci, nous nous retrouvons dans les coulisses familiaux, judiciaires et ironiques sans but précis, sans explications avec des personnages fades, 2h de prélassement dans une salle noire où chacun d'entre nous au levée de la lumière se retrouve à rouspéter non pas des espoirs mais plutôt par désespoir de finalement n'avoir rien vu malgré le feu des projecteurs pour ce film. La famille Gucci se joint visiblement à nous au vu des poursuites judiciaires lancées récemment. Nous saluons tout de même l'indéniable jeu d'acteur de Lady gaga et l'élégance d'Adam Driver.

Dulciinee
4
Écrit par

Créée

le 3 janv. 2022

Critique lue 93 fois

1 j'aime

Dulciinee

Écrit par

Critique lue 93 fois

1

D'autres avis sur House of Gucci

House of Gucci
Behind_the_Mask
8

♫ Victime de la mode ♪

Il est amusant de constater que Ridley Scott semble prendre un malin plaisir à faire la nique aux critiques qui, après l'avoir bien léché pour Le Dernier Duel, se font un devoir de le lâcher...

le 29 nov. 2021

56 j'aime

9

House of Gucci
Plume231
5

Trash Fashion!

Gucci, une marque qui incarne l'essence même du luxe à des prix vertigineux. Des vêtements et des accessoires de mode que le commun des mortels ne pourra jamais s'offrir, ayant juste les possibilités...

le 27 nov. 2021

44 j'aime

15

House of Gucci
Dagrey_Le-feu-follet
4

Chronique d'une fin de règne (et de race)

House of Gucci raconte l’empire familial qui se cache derrière la célèbre marque de luxe italienne. Le récit s'étend sur trois décennies de passions, trahisons, décadence, vengeance pour se terminer...

le 30 nov. 2021

29 j'aime

12

Du même critique

House of Gucci
Dulciinee
4

L'Italie singée

Nous ne pouvons pas nier le talent technologique avec cette fluidité d'images comme une promesse de dolce vita. Les acteurs rassemblés pour ce film sont excellents, et quel plaisir de revoir...

le 3 janv. 2022

1 j'aime

Titane
Dulciinee
7

Titanesque

J'aime regarder du Cinema pour obtenir des émotions, mais alors quand ça m'offre autant de possibilités de réflexions c'est l'extase. Peut-on parler de gore nan, peut-on parler d'horreur nan, peut-on...

le 22 août 2021

1 j'aime