J'aime regarder du Cinema pour obtenir des émotions, mais alors quand ça m'offre autant de possibilités de réflexions c'est l'extase.
Peut-on parler de gore nan, peut-on parler d'horreur nan, peut-on parler de moments de tensions, de douleurs, de beauté, de froideur , de couleurs, de jeu d'acteurs ? Oui.
C’est agreable de voir des jeunes arrivants, des nouveaux-nez du Cinéma , qui ont le flair pour mixer leurs touches et honorer leurs pairs.
Julia , jeune réalisatrice s’officialise et s’avoue dans Grave et encore plus avec Titane.
Certains disent notamment qu’elle est dans la lignée de Cronenberg...
L’histoire commence avec une jeune femme a l’allure et la psychologie douteuse qui a une plaque de métal au niveau du crâne, nous incisons alors son monde pour comprendre qu’il n’y a pas de lien entre l’aspect fantastique et réaliste de l’histoire. Ce qui engendrera une incohérence au niveau du fil conducteur.
Chaque plans ont des détails esthétiques, chaque musiques épousent les scènes, et chaque acteurs incarnent parfaitement les personnages ce qui nous permet de vivre pleinement le film, de se réjouir de cette séance de Cinéma. Les effets sonores ont d’ailleurs ce pouvoir de nous noyer dans le film, de nous mettre dans cette bulle onirique.
Chaque fois, l’histoire se boucle, Alexia vit ce qu’elle ne vivait plus, elle enlève la vie pour la redonner ensuite, elle ne sait pas ce qu’est l’amour pour le découvrir après, elle ne donne rien pour féconder en fin.
Le feu également reste l’élément phare, sur la voiture, la mort des parents d’Alexia, et sa plaque de titane qui résiste à celui-là.
Puis, nous remarquons un rapport au corps proche de la métaphore du mal être, l’aspect genré en fonction du statut des personnages et enfin un fond de thriller où la meurtrière a les idées aussi malignes que vicieuses. Plus précisement notre héroine rencontre son ego que tout oppose, le chaud, le froid, un corps vieillissant contre un corps qui va donner la vie, des pulsions de cette-dernière contre des pulsions de morts, un névrosé contre une psycho-pathe, une masculinité douce contre une féminité brutale, le mécanique et l’organique. Tous ces antipodes sont leurs antidotes car de l’Amour en naît.
Enfin, quelques scènes comiques et touchantes nous permettent de souffler dans cette danse macabre et le spectateur ne bougera pas de son fauteuil tellement il est es.ssouflé.
Je vous invite donc à le voir, le visionner, le gouter, le regarder au Cinéma ou sur plus petit écran car un plat comme celui-là se déguste pas si honteusement qu’un ortelan .