House of the Dead par Florian Bodin
Premier film d'Uwe Boll tiré d'un jeu vidéo, House of the Dead à déchaîné les foules à sa sortie. Allez savoir pourquoi, mais il est toujours marrant de voir à quel point le public jeu-vidéoludique peut être hallucinant de bêtise quand il s'agit de vouloir à tout prix retrouver l'exacte expérience qu'ils ont vécu manette en mains quand il est adapté en long métrage. Et c'est encore plus drôle quand il s'agit de House of the Dead qui ne possède pratiquement aucune trame, ou alors je ne l'ai pas vu.
Bref House of the Dead est absolument effarant de bêtise, pas besoin de le redire ou de décrire à quel point le scénario est d'une nullité abyssale. Boll aime creuser une tombe pour ses personnages et surtout les ridiculiser du mieux qu'il peut. Mais malgré la profusion de conneries à l'écran, on est étonnamment amusé.
Ce côté nanar sans cesse présent, cette réalisation complètement foireuse et sans aucun dynamisme, cette bande-son ignoble, au final on ne peut que jubiler.
Le pire c'est que parfois Boll s'en sort pas si mal pour un bugdet aussi dérisoire, bullet-time, explosions... Même si c'est la plupart du temps très mal utilisé ou inutile, on se dit qu'il y avait de quoi faire.
Au final c'est totalement minable, y a du cul, du sang, des répliques pourries et on s'amuse devant tant de bêtises, le fait de voir des rails de travelling ou des trampolines renforçant d'ailleurs ce sentiment d'être devant un beau nanar bien juteux.
Je me demande juste pourquoi Boll s'est amusé à faire des transitions ou des raccords sur fond de cutscenes du jeu-vidéo alors qu'elles n'étaient pas nécessaires, comme si il s'était senti forcé par toute une communauté à devoir y faire des liens, au final ça rend le tout encore plus laid et ridicule. Finalement tout ça s'est terminé sur un ring après une pétition de rageux voulant que Boll disparaisse du milieu, et en juste retour des choses, il s'est bien vengé.