- Tiens, j'ai vu un film sympa hier, c'est Howard the Duck.
- Ah mais c'est pas le truc produit par Georges Lucas ?
- Ouais, ouais, c'est bien lui.
- Haha trop nul, il est ridicule ce film.
- Ah ? Tu l'as vu ?
- Non.
- Mais comment tu peux dire qu'il est nul si tu l'as pas vu ?
- Ben parce que c'est Georges Lucas quoi... le marchand de jouet... Tous les magasines disent qu'il est nase ce film. En plus, c'est pas fidèle à la BD.
- Ah ? Tu l'as lu ?
- Non.
- ...
Voila trop souvent le genre de conversation qu'on a quand on veut discuter de Howard le canard.
Villipendé par une bonne partie de la critique qui se réjouit de voir la golden touch de Lucas brisée et se gaussa du costume de canard (certes, parfois peu convaincant), le film de Willard Huyck mériterait d'être réévalué.
Pourquoi ? Parce que le film est rythmé en diable, parce que le personnage d'Howard est éminemment sympathique, parce que ses interactions avec Léa Thompson (la punkette de cinéma la plus charmante qui soit) et Tim Robbins sont un régal de drôlerie, parce que PAS UN SEUL jeux de mots possible avec le mot canard n'a été oublié, parce que John Barry signe une partition de qualité et parce que le grand souverrain noir de l'univers est un des plus beaux hommages qui ait été fait à Ray Harryhausen.
Et parce qu'un grand maître de Quack Fu amateur de playduck vaut mieux que 4 batraciens amateurs de pizzas !