Howard... Une nouvelle race de héros par Ciné Water

Howard c'est LE film décrié, le film qu'on juge souvent comme étant le pire film de l'histoire du cinéma.

Non que je considère qu'Howard the duck est un chef d'oeuvre, je trouve simplement qu'il mériterait un peu plus de compassion.
J'ai eu la chance, car oui je pense bien qu'il s'agit d'une chance, d'avoir pu le voir sur grand écran à la Cinémathèque de Bruxelles qui en général pour ses séances se voulant du nanar, sont, la plupart du temps, de véritables nanar dans la véritable définition du terme.
C'est-à-dire un mauvais film mais amusant, divertissant, à ne surtout pas confondre avec un navet.

Pourtant, ce film là n'est à mes yeux ni l'un ni vraiment l'autre. Après tout dépend de ce qu'on entend par mauvais. L'histoire d'Howard est certes simple, elle se veut dénonciatrice du racisme et de la difficulté de se faire accepté, en somme le Vilain petit canard. C'est pas toujours simple d'être un mignon canard un rien pervers qui se retrouve dans une autre planète où ce sont des hommes qui marchent à la place de canards comme lui, non ce n'est pas évident.
Donc oui, l'idée de base n'est pas fort originale mais je trouve que cette idée même de Vilain petit canard convient très bien à ce film, sorte de mise en abime non forcément voulue. Oui, il est clair, et ce n'est pas moi qui le dit le premier (cf Wikipedia), que la plus grande raison de l'échec commercial d'Howard the duck est déterminée par les faits qu'il s'agit à la base d'une bande dessinée peu connue du public (pourtant venant de Marvel) et surtout qu'il s'agit d'un film non destiné aux enfants alors que c'est la première idée qu'on pourrait en avoir, et c'est celle qu'aura le public.

Puis si il est fort décrié, il a été au final vu par très peu de gens. Le reste veille à se contenter de ne pas aimer le film sans autre matière que son classement et les nombreuses critiques. Cela est du au principal fait que son producteur, un nommé George Lucas, loin d'être un inconnu au bataillon, fait en sorte autant que possible d'éliminer toutes traces de cet enfant non accepté. Il s'agit bien là d'une honte et d'un mauvais souvenir.
A cette époque, Lucas est bien endetté de son divorce et de la création de son fameux Skylwaker Ranch et il se dit qu'Howard va le renflouer, et bien non. Seule solution qui s'ouvre à lui pour rembourser les dettes, vendre un studio lui appartenant, Pixar. Et il le vend donc à un type pas fort connu, le pauvre est mort dans l'ignorance la plus totale en cette fin d'année 2011. A moins que je confonde avec Dennis Ritchie, inventeur du langage C et co-développeur d'Unix, je ne sais pas.
Ce que je sais par contre c'est que Steve Jobs vendra Pixar à un Walt Disney qui faisait dans son pantalon, devenant non seulement le plus gros actionnaire d'Apple mais également de Walt Disney Pictures, c'est pas rien.

Bref pour en revenir au film, moi je l'apprécie. Il est peut-être un peu long, il a ses défauts mais c'est loin d'être le mauvais film qu'on prétend. Des centaines de films bien plus célèbres mériteraient largement cette palme mais pas lui.

Alors, oui je peux comprendre que ça fasse mal de voir Lea Thompson dans un rôle tel que celui-là. Elle jouait bien, elle était bien mignonne dans Retour vers le futur mais honnêtement, à part ça, elle a fait quoi d'autre de bon ?
cinewater
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le 19 oct. 2011

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Narrator
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Critique de Howard... Une nouvelle race de héros par Narrator

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