En 1991, Bruce Willis est le roi du pétrole, il peut faire ce qu'il veut, tout ou n'importe quoi, il décide de faire les deux.
Le moins qu'on puisse dire c'est qu'un film pareil, ça ne se voit pas tous les jours, une histoire de roi de la cambriole qui se retrouve obligé de travailler pour la CIA et/ou des milliardaires maîtres du monde le tout sur un rythme de cartoon avec des personnages de mauvaises bandes dessinées et le frère de Stallone, ça fait un peu peur...
Avec ça, un scénario complètement impossible sur un bout d'histoire de Bruce, une absence complète de rigueur dans la réalisation et la production qui fait se demander ce qu'il est advenu de Joel Silver pendant le tournage et mille et une choses absolument indéfendable comme les agents aux noms de barre chocolatée, les horribles méchants (Sandra Bernhard et Richard E. Grant, en roue libre...), les tenues de Bruce Willis, le petit côté Flint (merci James Coburn), le too much de chaque instant, le n'importe quoi perpétuel, l'improbabilité élevé au rang d'art...
Et pourtant, allez savoir pourquoi, c'est chouette comme tout, Bruce y est délicieux, il forme avec Danny Aiello un couple de branquignols parfaitement adorable et nous apprennent la façon la plus cool jamais imaginée pour minuter un cambriolage. Vu que tout est permis on envoie toute la bande de bras cassés au Vatican et c'est charmant de partout, il y a Andie MacDowell toujours piquante, un grand David Caruso dans un rôle aussi inutile qu'indispensable, un vague fond de Leonard de Vinci infiniment plus digeste que chez Dan Brown qui piquera beaucoup au film sans la fraîcheur et l'absence de prétention et des aventures à foison... Et puis baste ! C'est sympatoche au possible et tellement peu recommandable que ça mérite son petit coeur.