Nous sommes avertis dès le début : ce film ne s’intéresse pas à la question politique mais seulement « au conflit moral de gens qui se trouvèrent impliqués sans le vouloir dans la lutte entre une organisation illégale et la loi ». On comprend cette prudence au plan politique vu que la situation irlandaise était plus que sensible à l’époque. Mais pour ce qui est du conflit moral, censé être au cœur du film, on ne voit pas bien comment cela est traité.
Effectivement, la question qui se pose aux différentes personnes est : que faire de Johnny, chef d’une organisation clandestine, en fuite et blessé. Le film est centré sur ces personnes et leurs motivations, très différentes, à trouver Johnny. Ces différentes motivations sont : l’amour, chercher à le sauver de la police, le salut de son âme, la prime, l’emprisonner et l’exécuter, le peindre. Mais ça ne va pas plus loin, il n’y a aucun « conflit moral » là-dedans, juste différentes personnes avec des motivations diverses qui sont bien éloignées de la question politique de l’Irlande. L’histoire est traitée sans aucune finesse psychologique et contextuelle.
Quant à Johnny lui-même on apprend qu’en prison il a changé, qu’il est passé de la violence à la non-violence, mais là encore il ne faut pas s’attendre à ce que le sujet soit creusé, il est juste évoqué au commencement du récit.
Au manque de fond s’ajoutent des personnages fades, stéréotypés dans leurs caractères, leurs attitudes et leurs paroles.
J’ai trouvé le jeu des acteurs médiocre, en particulier celui de James Mason. Malgré tout, on peut lui pardonner, les 3/4 du film étant consacré pour lui à déambuler l’air hagard, ce n’est pas hyper stimulant ! Mais de façon générale, les attitudes sont forcées et manquent de naturel.
La finale est tragique, mais elle ne m’a pas émue, bien que j’aie la larme facile devant un film. Je n’ai tout simplement pas été touchée par l’histoire de cet homme en fuite dont on ne sait quasiment rien, qui n’est pas attachant et donc sa mort m’a été indifférente.
De mon point de vue, c’est un film tout à fait dispensable.

abscondita
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le 26 août 2021

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abscondita

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