C'est...Toi et moi contre le monde entier, toi seul à mes côtés.... (Air connu)
Hunger Games 2, l'avant première la plus peuplée et à la fois la plus calme que je n'ai jamais faite. Une très bonne séance en soi. Il faut avouer que la diffusion des deux épisodes à la suite a fait fuir les plus bavards.
Bref, HG 2 c'est avant tout un changement de réalisateur. Ça se sent jusque dans les tripes du films. Plus sombre, plus mature, plus juste; ce deuxième opus a tout pour convaincre les plus réticents. Se focalisant moins sur les jeux en eux-mêmes on peut ainsi découvrir plus de cet univers complet et finalement très structuré.
Le scénario est ici sublimé et donne ainsi plus de matière et de profondeur au film. La partie pré-jeux reste en effet très intéressante et ne retombe pas dans la redite. Les personnages secondaires sont pour leur part, enfin, mis en valeur et ne reste pas juste des noms s'affichant chaque soir sur le dôme holographique. Katniss et Peeta sont eux, pris au piège contre le capitole et c'est alors le début d'une lutte psychologique plutôt jubilatoire.
La violence est cette fois-ci belle et bien exprimée à l'écran. La réaction du capitole est logique et c'est justement ici que le film gagne en cohérence. La fragile bonne entente qui régnait dans le premier tome part en fumée pour mon plus grand plaisir et s’ensuit alors flagellations et exécutions publiques afin de calmer les foules. Enfin une vraie vision de dictature. La non-pitié du président Snow participe donc à une ambiance plus soutenue et plus réaliste.
Malgré cette ambiance tendue, le film n'en reste pas moins esthétique de part sa mise en scène impeccable et de part ses décors toujours plus grandioses nous laissant sans aucun doute penser à la décadence romaine (les orgies n'y sont pas pour rien). Les looks futuristes nous font toujours autant rire et les rares scènes comiques touchent en plein dans le mille. Pleins de bonnes idées sont visibles et sa foisonne de nouveautés. Ça sent le travail, et le rendu visuel est magnifique.
Concernant les jeux en eux-mêmes, c'est plutôt une agréable surprise. Si les 74èmes jeux ne proposaient finalement rien de bien original si ce n'est la possibilité pour le haut juge de contrôler l'arène, ici il en est tout autre; une arène bien pensée avec une énigme à la clé que doivent résoudre les "candidats" pour pouvoir survivre. La lutte contre l'environnement est donc plus présente et renforce le côté "hardcore" de ces jeux de l'expiation. La fait que l'on ai ici qu'affaire à des anciens vainqueurs participe également a rendre le film plus adulte, les jeux plus stratégiques et difficiles.
Les prestations des acteurs sont quant à elles extrêmement honorables; Jennifer Lawrence toujours sublime, on retrouve avec joie Jena Malone de Sucker Punch qui nous joue parfaitement une ancienne gagnante absolument survoltée, un Hoffman toujours aussi subtil et un Stanley Tucci qui s'éclate complétement dans son rôle d'affiche publicitaire pour dentifrice et du coup on s'éclate avec lui.
Toutes ces belles fleurs cachent cependant quelques faiblesses, qui restent mineures néanmoins; l'histoire d'amour est quelque peu confuse et soulante à force, une fin agaçante à souhait (mais ça c'est complètement subjectif), les passages du bouquin ouvertement coupés ce qui participe à certains moment à détruire la fluidité du film, on pourrait les situer exactement tant c'est flagrant (et ce, même sans l'avoir lu).
Finalement, Francis Lawrence prend avec succès le flambeau et c'est donc avec plaisir qu'on le sait aux commandes de la révolte. Le spectacle est comblé et le divertissement est efficace. Cet Embrasement à tout pour plaire et c'est avec impatience que l'on attendra le 24 Novembre prochain.
En attendant... Que le sort puisse vous être favorable.
EDIT: Oublier de préciser que j'ai trouver la BO très juste et le choix des musiques (Of Monsters and men) est excellent.